Des membres des minorités ethniques sud-africaines disent avoir été écartées des discussions sur la reforme agraire alors que le Congrès national africain (ANC) se prépare à apporter des amendements à la Constitution. Certains activistes voient la solution dans la sécession de leurs régions.
La crise en Afrique du Sud, qui culmine avec la menace de spoliation des terres des exploitants d’origine européenne, pourrait trouver une solution logique dans la partition du pays et ce d’autant plus que la Constitution sud-africaine ne l’interdit pas, a déclaré à Sputnik Hein Marx, président de l’United Liberty Alliance.
«La sécession est totalement légale en Afrique du Sud, et nous avons le droit de nous gouverner nous-mêmes. Nous en avons parlé au gouvernement qui nous a recommandé de nous adresser à l’ANC. Est-ce une blague? L’ANC est un parti politique et pas le gouvernement du pays», a raconté l’interlocuteur de l’agence.
Selon ce dernier, la communauté européenne d’Afrique du Sud et la communauté des aborigènes Khoï et San ne l’ont pas apprécié du tout.
«Nous le considérons comme une déclaration de guerre de notre gouvernement à la population minoritaire civile d’Afrique du Sud», a indiqué M.Marx.
Et de regretter ce peu d’attention que la communauté internationale réservait à cette crise en Afrique du Sud qui risquait de tourner en «bain de sang».
«Nous avons demandé, voire supplié: “Aidez-nous à résoudre ce problème”. Ce n’est plus une menace, mais d’ores et déjà une réalité. Si le gouvernement sud-africain déclare la guerre à ces minorités — les Afrikaners et les Boers, leurs équivalents ruraux et aux Khoï et San, communautés de couleur, il y aura un bain de sang et ce sera très grave», a souligné le militant.
De plus en plus de voix en Afrique du Sud prônent une auto-détermination des Afrikaners dans le cadre historique de l’ex-république des Boers. La plupart des bénéficiaires non-blancs de la «restitution des terres» ont préféré l’argent à leur exploitation, et des milliers de fermes réattribuées ont fait faillite.