Dans son programme d’accompagnement des jeunes à travers la formation et l’insertion des jeunes dans le milieu professionnel, l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi (ANPE) vient de signer un protocole d’accord avec l’union des jeunes musulmans du Mali (UJMMA) afin de donner une chance aux jeunes arabophones du Mali. La signature de cette convention a eu lieu le jeudi 13 mars dernier au Carrefour des jeunes de Bamako.
Ont pris part à cette signature de convention, le directeur général de l’ANPE Ibrahim Ag Nock, le président de l’UJMMA, Mohamed Maki Ba, le chef de cabinet du ministère de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction citoyenne, et le coordinateur des chefs de quartier de Bamako, Bamoussa Touré et une grande partie de la jeunesse arabophone sont venus pour être témoins d’un sujet qui parle de leur avenir.
Ainsi à travers cette convention, l’ANPE compte explorer toutes les opportunités d’emploi pour insérer les diplômés et formés en langue arabe et développer leur employabilité en vue de les rendre compétitifs dans tous les domaines de la vie socio-économique sans tenir compte de la langue de formation: « par cette convention, l’ANPE entend faciliter l’insertion des membres de l’UJMMA à travers des séries de formation dans les modules tels que TRIE-TREE, CREE, et GERME, dans les différents corps de métiers notamment les BTP, l’aviculture, la pisciculture, dans la transformation des produits agro-alimentaires ainsi que dans le financement des plans d’affaires pour le projets d’auto emplois », a déclaré Ibrahim Ag Nock, DG de l’ANPE, Car selon lui, le fait d’étudier à travers une langue ne doit priver un malien d’exercer un métier au Mali tant que ce dernier possède un savoir-faire en lui: « l’ANPE est là pour s’occuper de tous les demandeurs d’emploi du Mali, c’est vrai que nous sommes conscients du défi mais nous sommes engagés à aller au bout de cet objectif » ajoute-t-il.
Pour le président de l’UJMMA, les arabophones ont longtemps été marginalisés au Mali du fait de la langue (arabe) qu’ils ont étudiée: « Nous nous sentions en location dans notre propre pays, car le fait d’étudier dans la langue arabe ne signifiait absolument rien. Mais aujourd’hui, grâce à Dieu et à son excellence Ibrahim Boubacar Keita à travers l’ANPE nous sommes considéré. L’ANPE à travers cette convention a promis d’aller formé nos jeunes à l’institut Français pour des initiations en langue française et c’est déjà rassurant. Nous sommes très confiant car l’ANPE et son DG nous ont déjà montré des tas d’exemples » a ainsi reconnu le président de l’UJMMA.
Une initiative salué à sa juste valeur autant par le représentant du ministre de tutelle que par le coordinateur des chefs de quartiers de Bamako, Bamoussa Toure qui exalte pour sa part cette convention : « Je suis content en tant que chef de quartier mais surtout en tant que père et grand-père. Nous on a déjà fait ce qu’on pouvait mais le plus important reste pour les jeunes et cette convention destinée à la jeunesse. Maintenant c’est à l’UJMMA d’en savoir tiré profit » conseille-t-il. Ainsi, pour cette année 2019, le plan de mise en œuvre de la convention prévoit une série d’activités dont le coût s’élève à dix millions de f CFA dont le chèque géant a été remis par le représentant du ministre de la jeunesse, de l’emploi et de la construction citoyenne.
Amadou Kodio
Source: La Lettre du Mali