A sept mois des élections européennes, Emmanuel Macron se rend ces vendredi et samedi en Slovaquie et en République tchèque. Deux jours pour dialoguer avec des pays qui ont pris des positions hostiles à l’accueil des migrants. Mais ce déplacement a aussi une dimension historique insiste l’Elysée.
Avec notre envoyée spéciale à Bratislava,Anne Soetmondt
En se rendant en Slovaquie puis en République tchèque à la veille du centième anniversaire de l’indépendance de la Tchécoslovaquie, le président français veut souligner l’importance des liens historiques qui lient les trois pays. La France a été en 1918 le premier Etat à reconnaître Prague. Emmanuel Macron veut donc marquer le coup.
Mais au-delà de l’aspect mémoriel, ce déplacement d’Emmanuel Macron a une forte dimension politique. A sept mois des élections européennes, rendre visite à deux pays membres du groupe de Visegrad, qui ont réaffirmé leur refus des quotas de migrants, est un signal fort, insiste l’Elysée. Le signal que la France, en quête d’alliés, parle à tous les pays, même s’il existe des désaccords. Nous ne sommes pas là pour distribuer des brevets de bons ou de mauvais Européens.
Pas de réforme de l’Union au programme lors de ces entretiens avec les dirigeants slovaques et tchèques. Emmanuel Macron devrait insister sur la question migratoire. La France est prête à étudier d’autres options que les quotas à condition que chaque pays prenne sa part, sous la forme d’une participation à la formation des garde-côtes par exemple. « Le moment est grave : il nous faut surmonter ce blocage », conclut l’Elysée.
RFI