Depuis la démission du Président IBK le 18 août 2020, suite au coup d’Etat militaire, mené par le Comité national pour le salut du peuple (CNSP), soit bientôt un mois, le Mali vit sous embargo de la CEDEAO. Les conséquences de cette sanction se font de plus en plus sentir sur l’économie nationale, notamment dans les caisses du pays.
En effet, à la Direction générale des Douanes tout comme celle des Impôts, deux secteurs pourvoyeurs de ressources de l’Etat tirent sur la sonnette d’alarme, avec des pertes qui se chiffrent à plus de 6 milliards de FCFA.
Selon Abdoulaye Touré, chef Division gestion Grandes entreprises à la Direction générale des Impôts, les grandes entreprises maliennes sont durement affectées par cette mesure de la CEDEAO, dans la mesure où elles dépendent essentiellement du système bancaire :
« La BECEAO étant un peu restreinte dans ses activités, nous avons beaucoup d’ordre de virement qui nous viennent de l’extérieur notamment des sociétés minières. Par conséquent ces virements qui se chiffrent très souvent à des milliards FCFA tardent à nous parvenir », a-t-il indiqué au micro de nos confrères de ORTM1.
Quant à Amadou Konaté, Directeur des recettes à la Direction générale des Douanes, il estime que même si la COVID 19 est passée par là, l’embargo affecte considérablement les chiffres des recettes au niveau des cordons douaniers du pays :
« Avant l’embargo, de janvier à juillet 2020, la douane était à une moyenne de réalisation de recettes douanières de 47,4 milliards de FCFA. Le mois qui a suivi l’embargo, nous sommes tombés à 40,3 milliards de nos francs. Si nous devons espérer à hauteur d’atteinte de nos prévisions, il faut espérer que l’embargo soit levé parce que pour les quelques mois qui nous restent pour l’année 2020 nous devons faire 47,5 milliards de FCFA mensuel », prévient-il.
Pire, les conséquences de l’embargo imposé, depuis le 18 août dernier, par les Chefs d’Etat de la CEDEAO sur le Mali affaiblissent considérablement les activités économiques du pays.
En tout cas, il faut souligner que cette sanction est un terreau fertile pour le développement des systèmes informels surtout en ce qui concerne les transactions financières. Ce qui est un manque à gagner considérable pour les services publics.
Andiè Adama DARA
Source: Bamakonews