En effet, il était dit que le vice-président devait remplacer le président de la transition en cas de vacance du pouvoir. Cette décision issue des concertations nationales, la CEDEAO l’avait rejetée lors de son mini-sommet d’Accra. Après l’investiture du président et du vice-président, elle a conditionné la levée des sanctions contre notre pays à la publication de la version finale de cette charte, à la clarification du rôle et du pouvoir du vice-président. Le CNSP a fini par lâcher du lest. Le colonel Goita a accepté se plier à la volonté de la CEDEAO. Il prend du recul puisque selon la version finale de la Charte, le vice-président qu’il est, est chargé des questions de sécurité et de défense. Ce qui voudrait dire qu’il ne peut, en aucun cas, remplacer le président de la transition en cas de vacance.
C’est dire que les yeux sont désormais rivés sur la CEDEAO au sujet de la levée de son embargo qui a déjà trop duré pour l’économie malienne. Les nouveaux hommes forts du pays ainsi que le peuple ont toutes les raisons d’y croire même si la dissolution du CNSP et la libération des cadors du régime déchu sont aussi inscrites dans les exigences de la CEDEAO.
André SEGBEDJI/abamako