Tant que les grandes décisions de la Transition, sont inspirées par une masse populaire qu’elle soit appelée “peuple”, les Maliens ne se retrouveront pas pour avancer ensemble dans la même direction. La lutte des clans, est une réalité depuis le coup d’Etat de 2020.
Il fut un temps, nous écrivions que le CNSP doit prendre ses responsabilités et ne pas s’abriter derrière un groupe de soutiens pour prendre des décisions concernant la marche de la Transition. Auteur du coup d`État de 2020 qui est venu mettre un certain ordre dans la lutte politique fratricide des clans, le CNSP, constitué de militaires, fait de la démocratie sans être démocrate. Chercher un habillage démocratique par le biais des groupes de soutiens, ne fait qu’accentuer les divisions. Le pays se retrouve dans un schéma où l’on parle de “pros Transition” qui sont supposés être les “bons patriotes” et d’ “anti transition” supposés être des “apatrides”, d’ “ennemis” de la nation.
Comment voulez vous dans ces conditions parler de réconciliation entre les Maliens si celui qui est censé jouer le rôle de “rassembleur” se prête au jeu !
Le CNSP, nous écrivions, n’a pas à organiser des simulacres d’assises populaires, pour prendre certaines décisions. Il doit prendre les décisions qu’il estime être dans l’intérêt supérieur de la nation sans passer par des intermédiaires. Au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré et ses hommes, n’organisent pas des assises coûteuses pour prendre leurs décisions pour le Faso.
Au Mali, le CNSP doit se mettre au-dessus du jeu politicien et éviter de s’engouffrer dans tout ce qui peut amener la division entre les Maliens.
Nous sommes de ceux qui pensons et croyons que l’attelage politics militaire, est une erreur pour la Transition si l’objectif est de redresser le pays.
Ces recommandations ( prolongation de la Transition, élévation des cinq colonels dont Assimi au grade de Général, candidature à l, élection présidentielle ) sont inspirées par le politicien malien qui lutte pour sa propre survie. L’ex président par intérim, le prof. Dioncounda Traoré, n’a-t-il pas tendu le même piège au capitaine Amadou Aya Sanogo en le bombardant Général cinq étoiles !
Ce qui est sûr, la mise en œuvre de ces recommandations hautement politiques, inspirés par le jeu politicien, prises dans un contexte de divisions, ne fera qu’accentuer la crise politique malienne. Assimi et ses hommes, seraient bien inspirés de décliner cette offre politique généreuse qui ferait des Généraux et
amènera lui, Assimi Goita, à trahir son serment. Il a juré de ne pas être candidat pour les élections. Prolonger indéfiniment la Transition, ne paraît pas non plus être la solution parfaite.
À condition que le CNSP redevient ce qu’il était au début, c, est a dire cent pour cent militaire qui ose
prendre des décisions par lui-même et les assumer pour l’intérêt supérieur de la nation. Et renvoyer tous les hommes et responsables politiques, à leurs études.
Youma
Source: Le Pouce
