Un programme présidentiel pour les infrastructures d’environ 123,2 milliards de FCFA ; un autre programme pour l’électrification de 200 localités du Mali évalué à environ 450 milliards de FCFA pour la période 2017-2020 ; et un marché de 2,2 milliards de FCFA attribué à une compagnie de transports et une agence de voyage pour le confort et le bien-être des pèlerins maliens cette année, telles sont les informations révélées mercredi dernier au cours du point de presse hebdomadaire du ministre Porte-parole du gouvernement, Abdel Karim Konaté.
Plusieurs milliards de nos francs seront visiblement débloqués pour accélérer la mise en œuvre du programme présidentiel d’Ibrahim Boubacar Kéïta qui avait fait beaucoup de promesses aux Maliens en 2013, aussi bien pendant la campagne que lors de son investiture et à l’occasion des discours de nouvel an. Parmi ces promesses figure en place l’accès des Maliens à l’énergie. Dans ce cadre, mercredi dernier, le Conseil des ministres a entendu une communication écrite relative au programme d’urgence sociale d’accès à l’énergie 2017-2020.
Le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Malick Alhousseini, qui était face aux journalistes, rappellera que, dans son message à la nation le 31 décembre 2016, le président Ibrahim Boubacar Kéïta avait annoncé un programme d’urgence sociale d’accès à l’énergie pour la période 2017-2020. Il s’agit, selon lui, de booster l’électrification sur l’ensemble du territoire national à travers des centrales thermiques et hybrides. Ce programme présidentiel vise aussi à réduire le déséquilibre entre le milieu rural et les zones urbaines. Car, ce sont tous les chefs-lieux de cercle du Mali qui seront desservis en électricité par la société Energie du Mali (EDM SA) avec plus de 200 localités bénéficiaires, plus des localités frontières. Avec le système d’électrification rurale en cours, la plupart de ces localités n’ont plus de courant depuis septembre 2015 à cause du coût élevé des tarifs.
Le programme présidentiel d’urgence sociale d’accès à l’énergie permettra désormais aux ruraux de payer le même prix du kWh que les citadins, à savoir 99 F contre 250 F/kWh aujourd’hui. Si l’on sait qu’EDM n’est présente que dans une cinquantaine de centres aujourd’hui, on situe tout l’intérêt du programme d’IBK. Surtout que le ministre Alhousseini affirme que tous les financements sont mobilisés.
Quant au ministre des Affaires religieuses et du Culte, Thierno Oumar Amadou Hass Diallo, il a évoqué le marché du transport aérien des pèlerins maliens de la filière gouvernementale et de leurs bagages pour le hadj 2017. Ce marché est attribué à Egyptair et Amaser Voyages pour 2,2 milliards de FCFA.
Sur les 13323 pèlerins maliens (contre 9000 l’an dernier et 11000 en 2015), les compagnies prendront en charge les 2000 pèlerins de la filière gouvernementale. Le reliquat de 11323 revient à la filière privée composée de 4 associations.
Cette année, le coût du Hadj s’élève à un peu moins de 2,370 millions, soit une légère baisse par rapport aux précédentes éditions.
Pour réduire les imperfections, la campagne est ouverte depuis mars. LE ministre Diallo met tous ces mérites à l’actif du président de la République.
Enfin, c’est le ministre du commerce, Porte-parole du gouvernement qui a bouclé la boucle en développant les grands travaux routiers dont le coup d’envoi a été donné justement le jour de ce point de presse par le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta. Il s’agit de la route Banconi-Dialakorodji-Safo-Dabani-Nossombougou longue de 56 km. Les autres chantiers annoncés par Abdel Karim Konaté sont : la route Kangaba-Dioulafoundo-Frontière Guinée de 52 km (travaux lancés le 6 mai 2017 à Kangaba par le Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga); la route Kayes-Sadiola d’une longueur de 90 km (lancement hier 8 mai 2017 à Sadiola); la route Yanfolila-Kalana de 50 km à Kalana; et la route Barouéli-Tamani de 32 km dont les travaux seront lancés à Tamani par le chef de l’Etat.
Cette « Grande offensive présidentielle pour les infrastructures » coûtera plus 123 milliards de FCFA.
Le but recherché à travers ces projets routiers, selon le ministre Porte-parole du gouvernement : carburer dans la réalisation des actions de désenclavement du Mali.
Sékou Tamboura