Elles ont été reportées notamment à cause de la grève observée par les magistrats depuis le 27 août dernier. Initialement prévues pour le 28 octobre et 18 novembre pour les premier et second tours, les élections législatives consistant à élire les 147 députés de l’Assemblée Nationale ont été reportées d’environ un mois. Elles se tiendront les 25 novembre et 16 décembre prochains. Ainsi, le premier tour est prévu pour le 28 octobre est reporté au 25 novembre 2018. Et le deuxième tour qui devrait avoir lieu le 18 novembre 2018 se tiendra pour le 16 décembre 2018. La nouvelle date de limite de dépôt des dossiers de candidature est fixée au 11 octobre 2018. L’ouverture de la campagne électorale pour le premier tour est prévue pour le 2 novembre et la clôture le 21 jours après. La date de validation des candidatures par la Cour Constitutionnelle du Mali est prévue pour le 25 octobre prochain.
Ainsi en a décidé la Cour constitutionnelle qui a été consultée sur la question il y’a quelques semaines par le chef du gouvernement. Elle tient pour argument que le mandat des députés doit être renouvelé avant le 31 décembre. Pour elle, aucune disposition légale ne prévoit une éventuelle prorogation.
Le 2ème round de cette rencontre hebdomadaire de la classe politique malienne, réunie le jeudi 13 septembre2018 dans la salle de conférence dudit département, sous la présidence du ministre Mohamed Ag Erlaf, n’a eu donc d’autres choix que d’en prendre acte, au grand dam des Maliens de l’extérieur et d’une bonne partie des partis de l’opposition. Ces derniers, jusqu’à preuve du contraire n’entendent aller aux élections ni dans les conditions actuelles, encore moins à ces dates.
La grève des magistrats est l’autre motif évoqué pour le report de ce scrutin. Selon certains responsables politiques, la grève illimitée des magistrats déclenchée depuis le 27 août, a empêché plusieurs candidats d’obtenir des pièces à fournir des documents leur permettant se présenter, tel que le casier judiciaire.
Lors de la réunion, la plupart des représentants des différents partis étaient favorables à cette décision.
Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Mohamed Ag Erlaf a souligné l’impossibilité d’une prolongation du mandat des élus de la nation. «Il n’est pas possible juridiquement de prolonger le mandat des députés. Les élections législatives se tiendront avant le 31 décembre 2018», a –t-il souligné.
Le ministre Ag Erlaf a également souligné que la grève des magistrats a perturbé la tenue du scrutin à la 1ere date indiquée. Il a par ailleurs évoqué l’impossibilité de la tenue de ces scrutins dans nouvelles régions créées, faute de la non disponibilité cartes d’électeurs. Il revient à la classe politique de trouver une solution à cette difficulté. A-t-il laissé entendre.
Mohamed Naman Keita
22 Septembre