A deux mois des élections législatives, les populations sont l’objet de toutes les attentions. Députés et autres potentiels candidats se bousculent au passage pour captiver le regard des électeurs auxquels il revient de choisir le bon grain de l’ivraie.
Sauf imprévu, les prochaines consultations électorales se tiendront en novembre 2018. Et pour s’assurer de leur réélection, les députés de l’actuelle mandature ont, depuis quelques mois, commencé à multiplier les bonnes œuvres pour charmer les populations. Ils s’illustrent à travers quelques actions sociales ou humanitaires pour se racheter auprès de leurs mandants. Un élan de générosité et de solidarité ambigu qui rend perplexes les observateurs de la vie socio-politique. Comment comprendre ce regain d’activités et d’attentions à l’égard des populations ?
Des députés quasi-absents sur le terrain social ou qui n’ont pas rempli leur part du contrat social viennent à deux mois des élections chouchouter les populations par des actions éparses. Plusieurs députés se retrouvent dans le lot. Pendant ce temps, l’actuel président de l’Assemblée nationale, Issiaka Sidibé, a fait quelques dons aux associations féminines de Koulikoro. Bref, les députés sortants se font remarquer par leur présence sur le terrain en ce moment dans les œuvres caritatives à l’endroit des populations.
De très bonnes œuvres qui méritent encouragements et félicitations surtout qu’elles ne participent pas du rôle d’un député. Cependant, avec la fréquence et la généralisation de ces actes de nos élus, on est bien tenté de croire que les prochains rendez- vous électoraux sont à la base de ce déferlement des actions de bienveillance, qui sont purement et simplement des opérations de charme à l’endroit des pauvres populations.
Paul N’GUESSAN
Mali-Horizon