Le candidat du Front commun pour le Congo (FCC) Emmanuel Ramazani Shadary a finalement présenté son programme, ce lundi, à l’hôtel Pullman à Kinshasa devant une centaine de personnalités. Un programme chiffré à 86 milliards de dollars sur cinq ans. Il promet notamment de renforcer l’autorité de l’Etat.
C’est un programme ambitieux qu’Emmanuel Ramazani Shadary a égrené pendant plus deux heures. Chiffré à 86 milliards de dollars sur cinq ans, contre 5 milliards de budget en 2018, il est organisé autour de quatre axes : « Le renforcement de l’autorité de l’Etat et de l’amélioration de la gouvernance publique, la construction d’une économie diversifiée et compétitive, la lutte contre la pauvreté et le renforcement du rôle géostratégique de notre pays, la RDC », détaille Emmanuel Ramazani Shadary.
Le candidat promet notamment de créer 100 000 emplois d’ici 2020, d’améliorer l’accès à l’eau, à l’électricité, de meilleurs salaires pour les enseignants et les forces de sécurité et une meilleure redistribution des immenses ressources du pays. En luttant notamment contre le « pillage » et la corruption : « Je verrai donc à ce que toute forme de violences de règles, dont le clientélisme, l’abus du pouvoir, l’impunité, la corruption, la fraude perpétrée à tous les niveaux, soient systématiquement sanctionnées conformément aux lois de la République ».
Emmanuel Ramazani a également rendu un hommage appuyé au président Joseph Kabila qu’il qualifie d’« architecte de la démocratie congolaise » et dont il prévoit de poursuivre « l’œuvre à la tête du pays ». Cette présentation a eu lieu dans un salon de l’hôtel Pullman à Kinshasa. En préambule, et après la polémique autour d’un meeting fin octobre, le ministre de la Communication Lambert Mendé, également porte-parole du candidat, a tenu à préciser que la location de la salle, le salaire du spécialiste du langage des signes employé pour la présentation et le cocktail qui a suivi ont été « intégralement pris en charge par le FCC ».
RFI