Avec le discrédit jeté par une bonne partie de l’opinion publique sur la classe politique, il semble que la « dynamique de l’homme nouveau » s’impose de plus en plus dans les consciences, pour le nouveau Mali appelé de tous les vœux. D’où des schémas du genre Patrice Talon au Bénin.
A l’analyse du parcours de la démocratie malienne, une écrasante majorité des populations est arrivée à la conclusion selon laquelle « les hommes politiques ont échoué » dans la gestion des affaires publiques. Puisque le constat est plutôt amer en 30 ans d’expérience démocratique : crises sécuritaires, corruption et enrichissement illicite, paupérisation des populations, coups d’Etat, militarisation de la gestion du pays, etc.
Classe politique discréditée
Il s’en suit qu’aux yeux des populations ou des électeurs, « les politiques ne se battent que pour leurs propres intérêts », et non pour l’intérêt général. C’est ce qui a jeté un grand discrédit sur les acteurs politiques, au point qu’ils n’arrivent plus à se faire véritablement écouter. Ce qui a conduit à l’émergence de nouveaux acteurs apparaissant comme de possibles alternatives. Encore faut-il qu’ils en soient uns !
En effet, les religieux, les militaires et des hommes d’affaires ou chefs d’entreprises apparaissent de plus en plus, à tort ou à raison, comme des acteurs pouvant faire preuve de plus d’engagement patriotique pour impulser un renouveau des Etats. C’est ce sentiment qu’à créé le coup d’Etat de 2012, accentué par celui du 18 août 2020. Ce qui a fait qu’au Mali, le rôle joué par l’imam Mahmoud Dicko, les colonels putschistes et des opérateurs économiques a suscité une certaine tentation. Celle de poser les bases du Mali nouveau.
C’est dans ce sens que plusieurs acteurs politiques ont eux-mêmes fini par surfer sur la pertinence d’une équation dite socioéconomique que doit appuyer la classe politique. Et, c’est dans ce sens que plusieurs responsables politiques et associatifs estiment que le renouveau malien pourrait passer par la propulsion d’une nouvelle race de décideur à la tête du pays. Ce qui fait caresser le rêve béninois…
C’est ainsi qu’au jour d’aujourd’hui, plusieurs cadres des partis comme l’ADEMA-PASJ, du RPM et d’autres formations politiques travaillent pour que le chef d’entreprise Seydou Mamadou Coulibaly, patron de l’entreprise CIRA-SAS soit porté candidat à la prochaine élection présidentielle. « Il peut fédérer les acteurs politiques, des personnalité du secteur privé et du monde des religieux. S’il est partant, je n’hésiterai pas un seul instant pour le soutenir et contribuer à sa victoire », confiait jeudi dernier, un cadre influent de l’ADEMA-PASJ.
Cet ancien député assure qu’il est certain qu’un candidat choisi par l’ADEMA-PASJ n’aura pas le soutien du RPM, encore moins de l’URD. Et un candidat investi par le RPM n’aura pas le soutien de l’ADEMA, ni de l’URD, sans oublier qu’un candidat choisi par l’URD ne sera soutenu par aucun des deux autres partis suscités. Or, à le croire, il faut que ces trois partis se rassemblent leurs forces autour d’une personnalité pour l’aider à gagner. Et de conclure qu’il faut donc, en vue de donner du sang neuf à la marche du pays, investir une personnalité de l’envergure de Seydou Mamadou Coulibaly, comme dans un modèle de Patrice Talon au Bénin.
Pour un autre ancien député RPM, le Mali est arrivé à une situation où, qu’on le veuille ou non, les partis politiques ont perdu du terrain. Pour redynamiser l’électorat et susciter davantage d’engouement autour d’un candidat, « il faut qu’il soit un homme neuf, du genre Seydou Mamadou Coulibaly ». Et d’ajouter qu’il crée, grâce à ses investissements des milliers d’emplois pour les Maliens ? Sans compter que l’homme serait un grand travailleur avec un carnet d’adresses bien étoffé.
Seydou Mamadou Coulibaly comme un Patrice talon ?
Rappelons que Seydou Mamadou Coulibaly est le président de CIRA-SAS, société qu’il a fondée en septembre 1991 avec son associé. L’homme est titulaire d’un diplôme d’Ingénieur en Génie Civil option Hydraulique de l’École Nationale d’Ingénieurs (ÉNI) de Bamako, d’un DESS en Aménagements Hydro-Agricoles de l’École d’Ingénieur Inter-états (ÉIER, Burkina Faso) et d’un Certificat de spécialisation en Hydraulique Agricole de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL).
Seydou Mamadou Coulibaly a commencé sa carrière comme Directeur de Projets dans les études techniques d’exécution au Mali et au Burkina Faso. Il a occupé les fonctions d’Ingénieur de conception, d’études et de Directeur de Projets dans plus d’une dizaine de pays en Afrique de l’Ouest et Afrique Centrale.
Aujourd’hui, avec près d’une trentaine d’années d’expérience dans le domaine de la conception et la supervision des travaux d’infrastructures hydrauliques, de transport et de projets de développement rural et urbain, il a fait de CIRA-SAS une référence au plan national, régional et international. A noter enfin que CIRA-SAS (Conseil Ingénierie et Recherche Appliquée) est un Bureau d’Études privé membre du Groupe CIRA créé en septembre 1991, qui est présent dans plus de vingt pays en Afrique. CIRA SAS apporte son expertise dans toutes les phases de réalisation d’un Projet de développement.
Bruno D SEGBEDJI
Source: Mali Horizon