L’affaire dite des droits coutumiers de 127 hectares qui oppose depuis un certain temps, les autochtones du village de Tassan au Maire Guiro Traoré et ses acolytes dans la commune rurale de Safo, refait surface. Malgré les grosses de justices qui ont remis la famille Kané de Tassan dans leur droit, le Maire de Safo s’est entêter de vilipender la décision de la justice.
Dans le jargon judiciaire, ‘’nul n’est au-dessus de la loi’’. Mais le Maire de la commune rurale de Safo dans le cercle de Koulikoro, Guiro Traoré, fait exception à cette règle. Cela s’explique par son comportement arrogant à l’endroit de ses concitoyens victimes de ses abus et même de la justice dont il bafoue. L’illustration parfaite de cette hatitude est la contestation des grosses de la Cour suprême qui a tranché dans l’affaire dite des 127 hectares de droits coutumiers lui opposant aux autochtones de Tassan, un village qui relève de la commune rurale de Safo.
À travers ces grosses de justices dont la dernière date du 23 mars 2020, la justice a non seulement confirmé le droit coutumier des autochtones de Tassan, mais a également annulé les permis et lettres d’attributions du Maire Guiro Traoré. Par la même occasion, ces décisions de justice autorisent les autochtones de Tassan de démolir toutes les constructions anarchiques et d’expulser les occupants de leurs terres.
Mais selon M. Dramane Kané, membre de la famille des autochtones de Tassan, le Maire Guiro Traoré foule au pied le verdict de la justice. Car, dit-il, après l’opération de démolition des logements anarchiques se trouvant sur leurs terres, le mois de mars 2021, le Maire de Safo et ses colistiers en tierce opposition, auront porté plainte contre eux devant le tribunal de Kati. En même temps, Guiro Traoré commence à amener du ciment et du gravier pour reconstruire les maisons démolies. Pire, Dramane Kané explique que le Maire Guiro déclare à qui veut l’entendre que « l’argent prime sur tout et même sur la loi ».
Face à cette situation qui ne laisse personne indifférent, Dramane Kané, déclare que les indigènes de Tassan ne comptent que sur la justice malienne pour mettre fin à cet imbroglio. « Nous faisons confiance en la justice malienne qui n’hésitera pas à respecter et à faire respecter ses décisions rendues dans cette histoire qui nous coupe le sommeil », a-t-il soutenu, avant de demander l’intervention des autorités de la transition à travers le président Bah N’Daw pour que cette histoire termine pour de bon.
Adama Coulibaly