L’élection présidentielle 2018 est bien terminée. Et définitivement.
Elle a donné comme gagnant IBK et Soumaïla Cissé perdant. Le grand homme et ses partisans doivent à présent accepter de tourner la page et envisager l’avenir avec sérénité.
Le Mali est, à n’en pas douter un grand pays qui a enfanté (et continue de le faire) de grands hommes. Certains sont morts pour ce pays, d’autres, ‘’debout sur les remparts’’ sont résolus de mourir pour notre Maliba.
Le devoir de tous est de reconnaitre cette réalité.
Nulle part au monde il n’y a eu, et il n’y aura d’élections propres au sens propre du mot.
Certes, l’élection présidentielle 2018 au Mali s’est passée avec des insuffisances, des erreurs et même parfois des fraudes. Cela est incontestable.
Qu’à cela ne tienne, les résultats ont été proclamés officiellement et acceptés par la majorité des Maliens et la Communauté internationale. Il faut donc s’y conformer.
Les hommes viennent et passent. Le Mali est eternel.
Il ne s’agit point pour nous d’être du côté du vainqueur ou de celui du vaincu. Soumaïla Cissé, ce grand fils du pays, ce démocrate sincère, cet homme compétent, intelligeant et valable au sens propre comme au figuré (tout comme ces grands hommes qui l’entourent) doit accepter sa défaite.
De son patriotisme et du bien qu’il veut pour le Mali, nul ne peut en douter. C’est d’ailleurs pourquoi, à toutes les élections présidentielles auxquelles il a participé, il aura toujours accédé au second tour.
N’obtiendra cependant le pouvoir que celui auquel l’attribueront Dieu et le peuple disait l’autre.
Des marches par ci, par là n’y changerons rien. Pire, c’est donner l’occasion à certains malveillants de perturber la quiétude de nos braves populations qui se battent pour vivre et dans certain cas… survivre.
Les grands hommes (Soumaïla Cissé en est un) savent perdre ou gagner, mais continuent de lutter pour leur idéal.
Dans certains pays voisins comme le Sénégal ou encore la Côte d’Ivoire, des opposants au régime ont attendu longtemps, (plus de 30 ans dans certains cas) pour finalement accéder au pouvoir. Cela s’appelle persévérance, patience et détermination. Ce ne sont pas Me Abdoulaye Wade du Sénégal et Laurent Gbagbo de la Côté d’Ivoire qui diront le contraire.
Le Mali, notre « Maliba » a aujourd’hui plus que jamais besoin de paix. Cette paix qui ne peut être réalité que lorsque ses fils, tous ses fils se tendent la main.
« Qu’Allah bénisse le Mali » !
Boubacar Sankaré
Source: Le 26 Mars