L’ex-président égyptien Mohamed Morsi sera jugé pour espionnage. Selon l’agence officielle égyptienne, le président Frère musulman est accusé d’intelligence et de conspiration avec des puissances et des organisations étrangères.
Mohamed Morsi est accusé avec 35 autres dirigeants de la confrérie des Frères musulmans, dont le guide suprême Mohamed Badie, d’espionnage et de divulgation d’informations classées secret-défense.
Il est aussi accusé de conspiration et de financement d’actes terroristes dans le pays » ainsi que « d’atteinte à l’intégrité territoriale. Des accusations qui interviennent au terme d’une enquête à laquelle ont notamment participé les services de renseignements égyptiens.
Conversations avec « l’Emir des croyants »
Des enregistrements de conversations téléphoniques entre l’ex-président Mohamad Morsi et Ayman al-Zawahiri, le chef de l’organisation terroriste al-Qaïda seraient une des pièces maitresses apportées par le parquet pour soutenir l’accusation de « complot avec une organisation étrangère pour commettre des actes terroristes en Egypte ».
Un journal du Caire avait publié il y a quelques jours ce qu’il affirmait être la teneur de plusieurs conversations entre Morsi et Zawahiri et où le président Frère musulman aurait qualifié le chef d’al-Qaïda « d’Emir des croyants » et discuté d’opérations en Egypte.
Zawahiri qui est égyptien avait, comme la plupart des militants islamistes, fait ses premières armes chez les Frères musulmans avant de fonder l’organisation « al-Jihad », responsable de nombreux attentats dans les années 80 et 90. Zawahiri avait fui l’Egypte pour rejoindre al-Qaïda et devenir le bras droit d’Oussama Ben Laden dont il a pris la succession.
Peine de mort encourue
Mohamed Morsi et les autres co-accusés risquent la peine de mort. L’ex-président égyptien destitué le 3 juillet par l’armée est déjà jugé pour incitation au meurtre et actes de violence contre des manifestants pacifiques.
Neuf personnes avaient été tuées dans la dispersion d’un sit-in de protestataires laïcs devant le palais de la présidence en décembre 2012. Un procès qui doit reprendre le 8 janvier, une semaine avant le référendum sur la nouvelle Constitution décriée par les Frères musulmans.
Source : RFI