Le ministre de l’Éducation nationale entame une série de mesures visant notamment la transparence et la redevabilité. Housséini Amion Guindo veut donner une nouvelle image à l’éducation malienne afin de la rehausser au même niveau que celle des autres pays.
S’il y a un terme pour qualifier les nouvelles orientations entreprises par le principal responsable du Ministère de l’Éducation, c’est bien celle de la transparence et de la redevabilité. Housséni Amion Guindo cherche surtout à bannir toutes les pratiques corruptrices du secteur de l’éducation. Il s’agit notamment des cas de professeurs bénéficiaires d’un double salaire, des enseignants travaillant avec de faux diplômes, des mutations anarchiques. Ces pratiques doivent cesser.
S’y ajoutent à ceux-ci, l’insuffisance des infrastructures, l’insuffisance et la mobilité des enseignants, des professeurs qui perçoivent plusieurs salaires ou qui fréquentent plusieurs académies ou ordres d’enseignements, des morts qui continuent à bénéficier des soldes de la part de l’État etc. Ces handicaps doivent être corrigés pour relancer l’éducation et l’économie de la nation.
Le problème d’équipement n’a pas sauté aux yeux du ministre. Les établissements privés sont les plus grands bénéficiaires d’élèves lors des orientations. Cela coûte cher au budget national en le faisant perdre inutilement des milliards. C’est dans cette mesure que le ministre Amion Guindo affirme : « Il n’y a pas de raison qu’avec 37% du budget national consenti pour l’éducation que le Mali reste à la traine derrière les pays comme le Burkina et le Niger qui consacrent moins de 20% de leur budget pour le secteur ».
Pour combler ces problèmes, le ministre de l’Éducation nationale veut ériger toutes les écoles communautaires en écoles publiques, acheter les écoles privées en difficultés et les ériger en écoles étatiques, recruter des enseignants de qualité, etc. Le passage suivant permet de comprendre des mesures qu’il envisage dans le secteur de l’Éducation : « […] La construction d’établissements publics, l’achat des établissements privés en difficulté et leur érection en établissements publics, l’équipement des écoles, la création et la dotation des cantines scolaires, recrutement d’enseignants de qualité, l’organisation d’examens propres, le renforcement des capacités de l’administration scolaire, l’érection à court terme des écoles communautaires en écoles publiques, l’information accrue des bénéficiaires à la base et enfin rendre compte à travers une communication comme l’exige le partenariat mondial pour l’éducation dont le Mali est signataire. »
Par ailleurs, on pourrait se demander comment le ministère s’est imprégné de toutes ces crises qui frappent le secteur de l’éducation. C’est simple, Housséini Amion Guindo se dit redevable envers le peuple. S’il est ministre, il l’est pour le peuple pour qui il travaille.
Pour mieux répondre aux attentes de ce dernier sur l’ensemble du territoire, il lui est indispensable d’aller à son écoute. C’est dans cette optique qu’il sillonne tout le Mali afin de rentrer et de mettre en contact les populations et les acteurs clés de l’éducation.
Son objectif est de rapprocher le peuple des partenaires de l’éducation, des directeurs nationaux, des chefs de cabinet, des chargés de mission, du ministre de l’Éducation.
Plus l’opportunité est donnée au peuple de rencontrer les principaux acteurs susceptibles de résoudre son malheur, plus il se sent accompagné et il se confie. Telle est la vision de Housséini Amion Guindo
Ces rencontres ont permis au ministre de prendre acte de l’inexistence de cantines scolaires dans beaucoup de localités du Mali ou encore de leur mauvaise gestion.
Amion Guindo en allant à la rencontre du peuple reste un homme pragmatique puisqu’il écoute pour ensuite agir. C’est ce qui explique la construction de nouveaux établissements scolaires à Kayes, des cantines scolaires à Zantièbougou, de l’installation de forages à Nioro, de la formation continue des enseignants de Kita, etc. Toutes ces mesures visent à améliorer la qualité de l’éducation malienne.
Pour bien mener sa politique, il reste confiant et déterminé. C’est ce qu’il traduit dans ces propos : « je veux que ça marche et je veux aider pour que ça marche et je veux aussi que ce qui marche se sache et qu’on regarde l’avenir ensemble […] C’est la mission que le Président de la République et le Premier ministre m’ont confiée »
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays-Mali