En plus du numéro 35 155 (Malitel) lancé en 2013, les jeunes, l’une des couches les plus vulnérables aux problèmes liés à la sexualité, bénéficient désormais d’un second numéro vert gratuit (Orange) : le 36 155. Ce numéro, lancé samedi à la Maison de la presse, est initié par le programme « My Rights, My Voice ». Il permettra aux jeunes de poser des questions en toute confidentialité par sms sur la sexualité, le Vih/Sida, les infections sexuellement transmissibles, la planification familiale, le développement du corps, la puberté, le genre, les abus et violences.
La cérémonie de lancement du 36 155 a, entre autres, enregistré la présence de la coordinatrice du programme « My Rights, My Voice » de Oxfam-Mali, Mme Togo Sitan Cissé, du secrétaire chargé de la mobilisation des ressources et du partenariat du Collectif des organisations de la société civile pour l’éducation pour tous (COSC-EPT), Mamadou Koné, et du directeur exécutif de l’Association malienne pour la promotion et la protection de la famille, Aly dit Agali Wele.
Ce programme garantit l’accès à l’information à des milliers de jeunes maliens sur toute l’étendue du territoire national : « aujourd’hui nos téléconseillers ont reçu plus de 23 000 questions par sms principalement sur les problèmes liés à la sexualité, notamment le cycle menstruel, les règles. On comprend que la plupart des questions posées proviennent des jeunes filles. Nous recevons tout de même des questions en provenance des hommes et des femmes mariés». De façon anonyme, la personne pose sa question et indique sa ville et son âge dans n’importe quelle langue nationale, explique Mme Sitan Cissé.
La coordinatrice du programme « My Rights, My Voice » indique que de nombreuses études établissent que l’âge moyen du premier rapport sexuel est estimé à 13-14 ans en Afrique de l’ouest. « Les jeunes ignorent les risques et exposent leur vie à de nombreuses menaces dévastatrices, allant des grossesses non désirées au Vih et autres infections sexuellement transmissibles. Travaillant avec les jeunes et les enfants, ainsi qu’avec les personnes influençant leur vie, « My Rights, My Voice » les autonomise, afin d’apporter un changement durable aux politiques, pratiques et croyances pour répondre à leurs besoins en matière de santé et d’éducation, aujourd’hui et à l’avenir », développe-t-elle.
Le programme « My Rights, My Voice » s’appuie sur deux volets : un volet plaidoyer et un volet information/sensibilisation grâce à l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC). Le programme utilise les moyens de communication modernes, tels le téléphone portable, l’ordinateur, l’Internet pour éduquer et informer les jeunes sur les questions de santé sexuelle et reproductive.
De l’avis de Mamadou Koné, secrétaire chargé de la mobilisation et du partenariat de la COSC-EPT, l’accès à une éducation de qualité pour ces jeunes et leur maintien dans le système à des fins de compétitivité sur le marché de l’emploi, sont tributaires d’une bonne santé.
Alhoudourou A. MAÏGA

source : L Essor