Le Président de la Transition, le Général Assimi Goita, a adressé ses vœux aux autorités coutumières et religieuses en ce début d’année 2025, une occasion propice pour poser un regard clair sur les priorités de son gouvernement. Lors de la réception des Forces vives de la Nation, le 6 janvier dernier, il a réaffirmé sa volonté de bâtir un Mali plus juste, transparent et respectueux de ses engagements envers ses citoyens. Mais au-delà des simples vœux, cette allocution a surtout servi de tribune pour annoncer une année marquée par une justice plus rigoureuse et une gestion des affaires publiques plus responsable.
Bamada.net-Le Chef de l’État a pris soin de souligner les progrès réalisés dans la lutte contre la corruption et l’impunité. Plusieurs procès de grande envergure ont en effet eu lieu ces derniers mois, abordant des dossiers d’une extrême sensibilité, allant de l’achat des équipements militaires à celui de l’avion présidentiel, sans oublier les scandales liés à des figures du secteur public, comme ceux de la SOMAGEP, de l’INPS et d’EDM. Dans chaque cas, des sommes astronomiques ont été détournées au détriment de l’État, et le bilan est lourd : plus de 111 milliards de francs CFA doivent être récupérés. Le message est clair : l’argent de l’État est sacré, et sa gestion devra se faire avec une transparence absolue.
Le Président Goita a exprimé sa satisfaction face à l’efficacité du ministère de la Justice, saluant la rigueur du système judiciaire qui ne fait désormais aucune distinction entre les citoyens, qu’ils soient nationaux ou étrangers, et qui n’hésite plus à emprisonner ceux qui refusent de restituer les fonds détournés. « Si vous avez besoin d’argent, sachez que notre pays en a encore plus besoin », a-t-il souligné avec fermeté. Ce discours met en lumière un tournant dans la gestion des finances publiques, et un appel à l’unité nationale pour la préservation de l’intérêt général.
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La justice, plus que jamais, devient le pilier sur lequel la Transition entend bâtir sa légitimité et sa crédibilité. Il est indéniable qu’à travers ces actions, le Mali fait un pas décisif vers la redéfinition de sa gouvernance, loin des pratiques de mauvaise gestion qui ont marqué son histoire récente. Cette année s’annonce donc comme un tournant, où la rigueur et la transparence seront les maîtres-mots.
Pourtant, au-delà de la satisfaction légitime des résultats obtenus, une question demeure : ce processus de justice peut-il véritablement se traduire par un changement de mentalités profond au sein des institutions publiques et des acteurs économiques ? Si les premiers résultats sont encourageants, ils ne sauraient suffire à rétablir durablement la confiance des citoyens dans leurs institutions. Il faut aller au-delà de la simple application de la loi pour installer une culture de responsabilité à tous les niveaux.
L’année 2025 sera donc décisive pour l’avenir du Mali. En effet, au-delà des mesures judiciaires, la véritable réussite de cette transition dépendra de la capacité du gouvernement à maintenir cette dynamique de rigueur tout en cultivant une vision partagée du Mali de demain, où la justice ne sera plus une option mais un principe fondamental.
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Dans cette optique, le rôle de la presse et des médias comme Bamada.net sera déterminant. Nous continuerons de suivre avec la plus grande attention l’évolution des réformes engagées, tout en nous efforçant d’informer le public sur les enjeux majeurs de cette transition cruciale pour notre pays. Le chemin est semé d’embûches, mais la rigueur, la justice et l’engagement sans faille des autorités devraient, espérons-le, conduire le Mali vers un avenir plus stable et prospère.
Le défi est grand, mais il est possible. Que 2025 soit l’année où le Mali prend pleinement son destin en main.
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ichiaka Minta
Source: Bamada.net
