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Editorial : La France, Dieu et le diable

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Si les autorités françaises avaient prêté une oreille attentive aux complaintes des populations du Nord, notamment touareg, Ghislaine Dupont et Claude Verlon seraient encore en vie.

Non seulement, les communautés du Nord, en particulier les touareg, ne se reconnaissent pas dans les revendications du MNLA ; mais aussi, rappellent à qui veut l’entendre que ce groupuscule de narcotrafiquants ne représente que lui –même. Une pétition, circulant il y a peu, à Bamako, a recueilli des milliers, voire des millions de signatures de touareg, sédentaires comme nomades, rejetant le MNLA. Mais aussi, ses velléités sécessionnistes.

 

Malgré tout, la France persiste dans son entêtement à imposer des négociations, entre ces narcotrafiquants et le gouvernement.

Comme si la France a accepté, de s’asseoir à la même table que les Corses, les Basques ou les Kanaques…

 

Pire, lors de la reconquête du Nord du Mali par les troupes françaises, le MNLA ne disposait d’aucun combattant dans le septentrion malien. Ses troupes et son équipement militaires ont été réduits à néant, à l’issue des combats qui l’ont opposé à ses alliés d’alors : MUJAO, Aqmi, Ansar Dine…

 

Les rares combattants du MNLA, qui ont survécu à ces affrontements, se sont repliés à la frontière burkinabo –malienne.

Il a fallu attendre la reconquête de Kidal, par les troupes françaises, pour voir François Hollande, remettre le MNLA en selle dans l’Adrar.

Plus grave, en dépit de la signature de l’Accord de Ouagadougou, annonçant le désarmement et le cantonnement de ses combattants à Kidal, le MNLA continue de s’y comporter comme un éléphant dans un magasin de babioles. Avec le soutien tacite de la France, le MNLA refuse de se conformer à l’Accord de Ouagadougou.

 

Conséquence : Kidal est devenue est une zone de non –droit. Et ce, en dépit de l’armée malienne, de la MINUSMA et des troupes Serval. Censée assurer la sécurité des personnes et de leurs biens dans la ville de Kidal, l’armée malienne est cantonnée.

 

 

Ou presque. Seul le MNLA règne en maître dans la capitale de l’Adrar.

 

 

Or, la résolution 2100 du conseil de sécurité de l’ONU est clair : le gouvernement malien a autorité sur toute l’étendue du territoire national. Ce qui est loin d’être le cas. A Kidal, en particulier.

 

L’assassinat, pour le moins sauvage, de nos deux confrères à Kidal où, ils devraient rencontrer des cadres du MNLA, n’est ni plus ni moins, que le corollaire de la duplicité de la France, dans cette crise malienne.

 

On ne peut être, à la fois, avec Dieu et le diable !

 

 

Source: Canard Déchainé

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