C’est ce lundi 22 septembre que le Mali célébrera le 54ème anniversaire de son accession à la souveraineté nationale et internationale. Cette année, les festivités se dérouleront dans un contexte particulier dû à la crise du nord. Le Mali, en proie à une rébellion armée, tente de reprendre le contrôle de son territoire, sous la médiation de la communauté internationale. Des négociations, entre autorités gouvernementales et groupes armés, sont ouvertes à Alger et sont censées parachever un processus de réconciliation national auquel bon nombre de Maliens n’y croient plus. Alors, la célébration du 22 septembre de cette année, n’aura pas le même « goût » que celui des années précédentes beaucoup plus marquées par une certaine quiétude.
Lundi, les Maliens auront un cœur à la fête et un autre ailleurs, loin du paysage du fleuve djoliba. Quel sort est réservé au nord du pays, toujours occupé par les groupes armés ? C’est la question que chacun se pose tout en évitant d’y répondre. Pour les groupes armés, les négociations d’Alger, doivent mettre en œuvre un plan d’autonomisation axé sur l’indépendance des régions du nord qu’ils appellent la « République d’Azawad ». Une perspective que bon nombre de Maliens ne veut en entendre parler. Et pourtant, le lundi, alors que nos militaires défileront sous les couleurs du Mali « uni », l’ombre du nord planera au dessus des têtes avec le drapeau Azawad.
Que faut-il faire face au risque de partition du pays ? L’union !!! Seule l’union de tous les fils et filles du pays, devrait nous permettre de repousser les agresseurs. Seul un soutien accru aux nouvelles autorités de la République, devrait permettre d’asseoir des institutions fortes et d’avoir du répondant vis-à-vis de nos interlocuteurs. Le Mali doit rester un et indivisible pour résister à l’adversité. Nos divisions internes basées sur nos calculs politiques et politiciens, ne doivent pas nous empêcher de rechercher, actuellement, l’intérêt supérieur de la nation en péril face au djihadistes.
Face au très grand risque de partition du pays, opposition, majorité parlementaire, société civile, doivent unir leurs forces. Ne pas le faire, c’est mettre l’avenir de nos enfants en danger. Fêteront-ils (les jeunes de demain) l’indépendance du Mali ou celle des groupes terroristes qui auront, par nos divisions, réussi, à annexer le Mali de Niamody Sissoko de Logo Sabouciré, Soundiata Kéita, de Tièba et de Babemba Traoré, Koumu Diocé Traoré, Firhoum Ag Aleinsar, Sékou Ahmadou Tall, La réponse se trouve en chacun de nous Vivement l’union sacrée pour empêcher la partition. Bonne fête à toutes et à tous !!!
Tiémoko Traoré