Un chroniqueur célèbre chez nos confrères de la Nouvelle République  disait sans méchanceté que le Parena réagit au quart de tour. Le titre de cette parution était : ‘’Les roquets et les perroquets’’. L’auteur soutient ceci : « Les responsables de ce parti ne ratent jamais une occasion pour parler (souvent ils manquent des occasions pour se taire) ».  Parallèlement à cette vérité crue, il faut admettre que pour les mêmes raisons les responsables de ce parti sont devenus des infréquentables. En raison de leur attitude mesquine, parfois inopportune, trempée dans des discours politiques de réclamation partisane, sans fondement « objectif ».

Pour s’en rendre compte, il suffit de faire une introspection sur leur parcours sur la scène nationale, de la lutte estudiantine (UNEEM) à la création de leur parti (avec un bélier comme symbole).

Le constat est amer, car teinté de multiples trahisons et « d’égoïsme gratuit ».  C’est ce qui fait que les vrais camarades de l’ancien leader estudiantin assassiné, Abdoul Karim Camara dit ‘’CABRAL’’ ne se reconnaissent pas en eux.

C’est peut être pour cette raison que ces ‘’missionnaires politicards’’ n’ont pas cheminé longtemps avec Me Mountaga Tall au sein du CNID FasoYiriwaton. Serait-ce également la raison fondamentale qui explique les nombreux clashs subis par ce parti. Dont les plus saillants ont été ceux du Prof Yoro Diakité et l’honorable Konimba Sidibé. Des éminences grises en politique qui ont beaucoup apporté au débat public sans se rendre désagréables, comme le sont aujourd’hui les patrons du PARENA, à l’instar de son président, Tiébilé Dramé. Qui ne commence ses gymnastiques que lorsqu’une lueur d’espoir se pointe à l’horizon pour le pays.

Distinctif par sa grossièreté dialectique et aveuglé, comme toujours, par la recherche de ses propres intérêts (n’importe quel strapontin), le bélier en chef  n’a le moindre égard pour  le Mali. Il est même indexé très souvent comme le point focal de la DGSE française. Et l’astreint de l’ancien président Alpha Oumar Konaré, qui ne prie pas avec les autres, même quand le pays est frappé par un drame, comme celui de Mina.

En clair Tiébilé a beau se draper dans un boubou-blanc, se coiffer d’un couvre-chef chéchia de même couleur pour sortir de son individualisme caractériel le bilan des deux ans d’IBK, il ne convaincra personne, tant qu’il n‘aspirera pas à redorer l’image de son parti (logé dans une cour familiale) avec comme seule vraie ressource, deux anciens ministres de la Jeunesse et des Sports d’ATT, Djiguiba Kéïta dit PPR et Moussa Balla Diakité, qui est récemment rentrée de sa mission diplomatique au Cameroun. Réellement s’il est capable de porter des critiques à la gestion d’un régime, il ne devrait pas manquer de courage de se porter candidat comme les vingt autres challengers d’IBK au scrutin de 2013.

Au lieu de se faire humilier chaque fois par des acteurs économiques comme Bakari Togola (au CICB) et maintenant par Toguna (à travers le démenti sur ses allégations dans l’affaire des 1000 tracteurs), le patron du PARENA doit d’abord soigner ses sorties. Accepter de donner de l’estime à sa personnalité politique, à l’instar de ses collègues de l’opposition, Soumaïla Cissé, Modibo Sidibé et Amadou Koïta (qui veut intégrer l’international socialiste). Et parler avec des arguments solides, non pour embrumer l’horizon. Un horizon éclairci maintenant par les groupes armés, qui ont fumé le calumet de la paix. Un horizon parfumé par Paris, qui ouvre ses portes au ‘’Mandé Massa’’ durant deux jours, du 22 au 24 octobre.

C’est admissible d’être toujours prêt pour la révolution (PPR) mais maladroit dans certaines de ses prises de positions, qui flirte dangereusement avec la manipulation de l’opinion nationale et internationale avec fort dosage de « contre vérités ».

La Rédaction

source : Tikan