A l’occasion de la traditionnelle cérémonie de présentation des voeux du nouvel an des forces vives de la nation au président de la République, un mot est revenu plusieurs fois dans le discours du président Assimi: “Patience…”. Le chef de l’Etat, président de la transition a, une fois demandé au peuple malien d’être patient. Demander à quelqu’un d’être patient, c’est d’abord reconnaître la souffrance de cette personne ; admettre que cette personne aurait dû accéder à un besoin spécifique mais, les circonstances font qu’elle est obligée d’attendre. Les Maliens ont longtemps attendu de voir le bout du tunnel; attendu de voir se réaliser leurs rêves car, le discours prononcé par les nouveaux dirigeants, est porteur d’espoir.
Longtemps martyrisés par une politique gouvernementale qui ne permet pas l’épanouissement de la plus grande majorité, les Maliens veulent croire que les nouveaux dirigeants vont apporter le changement souhaité. Mais, les défis si énormes, constituent un boulet dans les pieds des dirigeants actuels. Nous voulons parler de l’insécurité liée au terrorisme transfrontalier ; de la crise énergétique et surtout de la chute des valeurs qui fondaient notre société. Si le président Assimi demande aux Maliens d’être patients, c’est parce qu’il sait que toute résilience a une limite et qu’à force de tirer, les Maliens finiront par lâcher. Pour éviter que l’ennemi exploite ces failles, le président Assimi appelle son peuple à un dernier sursaut. Le message est clair: demain sera meilleur. Un message d’espoir et de promesse. Il s’agira pour le gouvernement de travailler à maintenir cette confiance avec les administrés.
El Hadj Tiemoko Traoré