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EDITO : Ne pas fléchir

De nouveau, Kidal. Ce qui s’y passe depuis plus d’un mois ne doit pas laisser indifférent.

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 Rappel des faits. A la suite de l’effondrement de l’Etat et de l’intervention militaire française du 11 janvier 2013, de nouvelles donnes sont apparues dans le conflit opposant le Mali aux envahisseurs.  Le MNLA sort de la rivalité entre envahisseurs plus qu’affaibli. Son secrétaire général ne dut le salut qu’à une action aéroportée du Burkina Faso sur recommandation d’une puissance étrangère. Les groupes se réclamant d’un islam radical,  Ançar-Din, Mujao et Boko  Haram sont mis à l’index, répertoriés groupes terroristes et, par conséquent, exclus de toute négociation. Cependant, tous leurs membres ne sont pas  jugés non fréquentables. Un Intalla est  membre influent d’Ançar Din. Or, la Communauté internationale qui a placé notre pays sous tutelle ne peut concevoir Kidal sans l’hégémonie des Intalla. Elle  a besoin d’eux pour réussir son entreprise au Mali. Aussi est-il conseillé à l’intéressé de se démarquer d’Iyad Ag Ghaly pour créer un mouvement avec lequel on puisse négocier .Dans ce contexte, le Haut Conseil Unifié de l’Azawad (HCUA) est créé. Donc, avec l’aide des forces étrangères, une communauté kidaloise s’est réorganisée en se retrouvant au sein du groupement dénommé Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) ; une communauté qui, tout en conservant ses privilèges, garantit les intérêts des étrangers. Seulement, tous les Kidalois ne sont pas d’accord avec cette réorganisation ; et ils constituent la majorité. Face à la CMA, ils vont créer la Plateforme, regroupement de diverses forces politico-militaires  dont le Groupe Autodéfense Touareg Imghad et Alliés (GATIA). Elle est perçue comme  une milice et présentée comme « un groupe pro-Bamako ». Des voix se sont élevées pour  demander sa dissolution. D’après celles-ci, la pratique de la démocratie est incompatible  avec l’existence d’une milice ; un groupe para-militaire ne saurait se substituer à l’Etat  pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens. L’argument ne manque pas de  pertinence. Mais, dans le contexte qui est le nôtre, il paraît spécieux. Le GATIA possède  une légitimité. Sa création s’éclaire à la lumière d’une prise de conscience : des hommes, majoritaires dans un milieu, se trouvent exclus de la gestion de ce milieu ; trouvent cela  anormal et veulent renverser la tendance. Mais, par-delà cet aspect, ce qui, d’avantage, doit retenir l’attention, c’est la profession de foi du mouvement : « Nous venons de créer  le Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia) pour défendre les intérêts de notre  communauté dans le nord du Mali, notamment contre le MNLA. Nous sommes pour le  processus de paix, nous reconnaissons l’intégrité territoriale du Mali, et nous ne réclamons pas d’autonomie. Nous voulons travailler avec le gouvernement malien pour  amener la stabilité du pays. » En ces temps de crise où nous n’avons qu’une obsession : recouvrer l’unité et l’intégrité de notre patrie, cette profession de foi incite à demander au  GATIA de ne pas fléchir, nous incite à ne pas fléchir dans notre soutien aux « pro-gouvernementaux ».

 

LA REDACTION

Source: Le SURSAUT

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