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Edito : La danse indansable d’Iyad et de Kouffa !

Face à l’insécurité qui touche tout le territoire national ou presque et la multiplication des attaques terroristes partout, le gouvernement a  affiché son intention de négocier avec les chefs terroristes : Iyad ag Ghali  et Amadou Kouffa. Cela, après plusieurs années d’hésitation. La première annonce dans ce sens a été faite, par l’ex président de la transition, Pr Dioncounda Traoré, désigné Haut Représentant du Président de la République pour les régions du centre. Cette position a été officiellement soutenue par le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita en ces termes : «j’ai le devoir et la mission de créer tous les espaces possibles et de tout faire pour que, par un biais ou un autre, nous parvenions à un apaisement. Il est temps que certaines voies soient explorées…».

Pourtant, le même IBK avait laissé entendre, quelques jours après son accession à la magistrature suprême, qu’il ne négocierait avec aucun bandit armé. Mais il finit par négocier à Alger où, un accord difficilement applicable, a été signé avec les groupes rebelles. Aujourd’hui, le gouvernement se dit prêt à faire de même avec les chefs terroristes Iyad et Kouffa.

Force est de constater que les avis divergent partagés sur la décision du gouvernement de négocier avec ces terroristes. Certains, Maliens et partenaires s’interrogent. Que peut-on négocier avec des terroristes ? C’est la question qui est sur toutes les lèvres. Surtout, quand on sait que leur seul plaisir de ces hommes est de semer la terreur et leur objectif demeure la création d’un état islamique et l’application de la loi islamique «charia» au Mali. La constitution du 25 février 1992 précise que le Mali est un état laïc et le principe de laïcité n’est pas négociable.

Nonobstant, cet obstacle constitutionnel, le gouvernement a tendu la main aux terroristes et leur réponse a été, on ne peut plus surprenante. Car Iyad conditionne la négociation avec le gouvernement malien au retrait des troupes étrangères (Minusma Barkhane) du Mali. En attendant une réaction du gouvernement, nombreux sont les Maliens qui jugent cette condition inacceptable. Même ceux qui, par le passé, réclamaient, à travers marches et meetings, le départ des troupes françaises semblent retenir leur souffle face à la condition posée par Iyad.

IBK va-t-il accepter le départ des troupes françaises du Mali, lui qui a toujours fait savoir que «ceux qui demandent le départ des forces françaises sont les ennemis du Mali » ? La question demeure. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la condition posée par le chef terroriste du sahel, met IBK dans l’embarras. Autrement dit, c’est à une danse indansable qu’Iyad et Kouffa invitent IBK.

Aboubacar Berthé

SourceLe Serment du Mali

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