Le premier Ministre est apparu, ces derniers jours, plus conciliant ; plus fédérateur et moins virulent. Des instructions données depuis le palais présidentiel ? Une prise de conscience de la fonction de premier Ministre de transition dans un pays déchiré par les querelles ? Dans un post qui circule sur les réseaux sociaux et attribué au premier Ministre, on note, en effet, une communication intelligemment élaborée en vue de donner une autre image au locataire de la Primature. Celle d’un chef d’Exécutif plus conciliant appelant tous les Maliens à se rassembler autour de l’idéal commun.
On est très loin du premier Ministre « clivant » dont la stratégie était jusqu’ici « diviser pour mieux régner ». L’histoire retiendra qu’il a fallu que son poste soit menacé pour que Choguel K Maiga adopte une telle posture plus conciliante. Cela prouve une fois de plus le « caméléonnage » de nos hommes politiques, prêts à tout pour garder leur poste et/ou leurs privilèges. N’est-il pas trop tard pour cet homme ? A l’heure actuelle, son maintien comme chef de l’Exécutif, est un danger pour la réussite de la transition. L’homme a réussi à s’opposer à tout le monde et à apposer tout le monde. Même sa propre famille politique (M5 RFP) au nom de laquelle il est premier Ministre, est aujourd’hui divisée et se combat par sa faute. Or, les Maliens ont besoin de se rassembler ; de se donner la main ; de s’unir pour relever les défis. Choguel n’est plus l’homme de cette construction. Il n’est pas le chef de chantier qu’Assimi a besoin pour bâtir et construire le Mali nouveau. Sa repentance semble tardive et obéit plus au besoin de sauver sa propre tête plutôt que de sauver le Mali.
Tièmoko Traoré
Source: Le Pouce