Hommes, femmes, enfants, travailleurs et chômeurs, tout le monde se plaint à Bamako de la raréfaction de l’argent. Les gens ont leurs produits, il n’y a pas d’acheteurs. Les gens travaillent, ils ne peuvent pas avoir d’argent. Dans ce contexte, tout est devenu cher et il n’y a pas d’argent. L’une des causes de la rareté de l’argent, c’est la spéculation. C’est ce qui se passe actuellement avec les prix des transports en commun malgré la réduction opérée sur le litre des hydrocarbures.
Lors de la réunion mensuelle de la commission de suivi du mécanisme de taxation de l’Office malien des produits pétroliers, il a été décidé de réduire les prix du supercarburant et du gazole de 50 FCFA. Cette mesure, qui a été accueillie avec joie par les consommateurs, soulève des questions quant à son impact réel sur les tarifs des transports en commun. Une réduction de prix aurait eu un impact positif sur le pouvoir d’achat de la population. La triste réalité est qu’après la mise en vigueur de la réduction du prix du carburant, les tarifs des transports en commun restent inchangés. Une situation qui commence à agacer les usagers qui interpellent de plus en plus les autorités.
L’augmentation perpétuelle du prix de la viande est constatée à Bamako et à l’intérieur du pays. Le kilogramme est cédé entre 2.500 à 3.000 voire 4.000 FCFA par endroit.
Les bouchers et exportateurs donnent différentes raisons pour expliquer cette cherté de la viande. Les bouchers pointent la cherté des bœufs. Alors que les éleveurs l’imputent à la cherté de l’aliment bétail et à l’insécurité. Les gens se demandent ce qui explique cette cherté des prix des bœufs et de viandes. Le Président de la République a accordé 10% de la graine de coton dans les prévisions de la production 2021-2022.
La fédération nationale des producteurs de lait du Mali a abordé dans le même sens. On ne peut pas acheter de lait frais. Si une solution n’est pas trouvée rapidement, il y aura de graves conséquences. Avec des feux de brousse qui ravagent beaucoup de zones et de pâturage, trouver l’aliment bétail devient une difficulté. Lorsque les prix augmentent par effet d’accroissement de certains produits, ils ne diminuent plus.