Les 47 élèves fonctionnaires, dont 2 femmes, admis au concours d’entrée, ont été exhortés à l’assiduité, la qualité du travail et l’éthique pendant leur formation de 24 mois.
Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle Mohamed Salia Touré, représentant le Premier ministre Moctar Ouane, a présidé hier la cérémonie de rentrée solennelle universitaire de la 6è promotion de l’École nationale d’administration (ENA). C’était dans les locaux de l’ENA sur la route de Kati en présence du ministre de la Communication et de l’Économie numérique Dr Hamadoun Touré et du gouverneur de la Région de Koulikoro Débérékoua Soara.
Rappelons que le concours direct de recrutement de la 6è promotion de l’École nationale d’administration s’est déroulé en décembre 2019. Ils étaient 11.867 candidats qui s’étaient présentés au concours pour 59 places à pourvoir. Au total 49 candidats avaient décroché le concours. Mais par la suite deux admis du corps des inspecteurs des douanes ont été disqualifiés pour n’avoir pris part aux concours en dissimulant leur statut de fonctionnaire. Au finish, 47 élèves fonctionnaires, dont 2 femmes (Agnès Dakouo et Zéïnabou Traoré) ont été définitivement déclarés admis au concours d’entrée à l’ENA.
Les heureux admis sont des administrateurs civils, du travail, de la sécurité sociale, des conseillers des affaires étrangères, des inspecteurs du trésor, des finances, des impôts, des douanes, des services économiques et des planificateurs. Ils suivront chacun dans son domaine une formation de 24 mois, dont 6 mois de stage. «J’ai préparé ce concours avec beaucoup de révisions, de lectures et d’exercices. J’avais foi en mes compétences. La proclamation des résultats du concours a été un choc pour moi», nous a confié Mlle Zéïnabou Traoré, l’une des deux élèves fonctionnaires et seule femme du corps des conseillers des affaires étrangères.
Le directeur général de l’ENA le Pr Mohamed Traoré a rappelé que la renaissance de la nouvelle ENA qui remonte à 2006 a démarré ses activités en 2009. L’École est dédiée à des formations initiales de qualité de très haut niveau, à la valorisation et au renforcement des capacités des ressources humaines de l’administration. Elle a eu aussi la vocation d’être la pépinière des hauts cadres pour l’administration générale, les administrations économique, financière et du travail. Sur les 47 admis, révèle le directeur général, 35 sont titulaires de la maîtrise, 12 sont titulaires de master.
Par ailleurs le Pr Mohamed Traoré a constaté que le nombre de femmes est de façon récurrente très bas dans les concours de l’ENA. Cela interpelle tous. Parmi les admis 94% sont des détenteurs des diplômes nationaux et 6% des diplômes délivrés à l’étranger, a-t-il fait remarquer. «Nous réaffirmons notre engagement plus que jamais à garantir la transparence et le bon déroulement des concours et examens. Nous ne céderons ni au laxisme, ni au dilettantisme pendant le processus d’organisation des concours, la formation et l’intégration à la fonction publique», a rassuré le directeur général de l’École nationale d’administration.
Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle a souligné que la nouvelle école a pour mission de former des ressources humaines de très grande qualité indispensables à la bonne organisation et au bon fonctionnement de l’administration. De 2010 à nos jours, rappellera Mohamed Salia Touré, 413 candidats, dont 16 femmes ont été admis au concours de l’École nationale d’administration.
Le ministre Touré a félicité les admis. «Vous avez été admis à ce concours dans un contexte inédit. Ce qui prouve votre mérite. Notre pays a plus que besoin d’hommes et de femmes ayant des formations de qualité en rapport avec les défis nouveaux récurrents. Seule la compétence des ressources humaines compte. Je vous exhorte à être des apprenants exemplaires tout au long de votre cycle de formation à l’ENA. La ponctualité, l’assiduité, le respect des formateurs, de vos collègues, la discipline, l’éthique et la qualité du travail doivent être vos principes et règles de conduite. Ayez ces préceptes comme bréviaire», a conseillé le ministre Touré.
Sidi Y. WAGUÉ
Source: L’Essor- Mali
