Le lundi dernier l’école malienne a connu à tous les niveaux une journée très mouvementée. En effet, au cours de cette journée toutes les écoles du supérieur au secondaire avaient observé une grève allant de 24, 48, voire 72 heures de grève. Les raisons de cette grève varient selon que l’on soit au supérieur ou au secondaire.
Au supérieur par exemple l’on lutte depuis longtemps contre les nouveau critères de bourses mise en place par le Centre national des œuvres universitaires (CENOU) dans le cadre de la mise en vigueur au sein de notre université du système licence master doctorat (LMD). Dans l’instauration de ce fameux LMD l’étudiant doit batailler dur pour avoir droit à la bourse. Désormais les critères suivants sont applicables: les étudiants bacheliers réguliers admis en Licence I (L1) sont soumis aux critères classiques d’attribution de bourse pendant leur première année. En Licence II (L2), l’étudiant qui a validé les deux semestres (S1 et S2) a droit à la bourse entière. Quant à l’étudiant qui a validé un semestre, Semestre 1 ou 2, et qui a obtenu une moyenne générale supérieure ou égale à 12,00 bénéficie la demie-bourse. Quant à la Licence 3, l’étudiant ayant validé les semestres 1, 2, 3 et 4, a droit à la bourse entière. Mais s’il valide trois semestres sur quatre avec une moyenne générale supérieure ou égale à 12,00 il n’aura droit qu’à la demi- bourse. En ce qui concerne le Master, le passage de la Licence au Master est soumis à une sélection. Ainsi, tout étudiant en Master 1 bénéficie de la bourse entière. Par contre, l’étudiant qui valide le semestre 1 et le semestre 2 (S1 et S2) du Master 1 avec une moyenne générale inférieure à 12.00 bénéficie de la demi-bourse en Master 2. Cependant, il convient de retenir que le paiement de la bourse se limite au Master II. Seules les facultés de Médecine et de Pharmacie restent dans le système classique. Autre point de revendication des étudiants, c’est la révision du quota concernant l’inscription des nouveaux bacheliers. Pour les étudiants les rectorats ne doivent limiter l’inscription aux bacheliers qui veulent s’inscrire dans une faculté de leur choix. En fin le troisième point contre le quel les étudiant grincent les dents, c’est bien sur contre la Ecobank, cette banque dans la quelle sont domiciliées depuis 2010 l’ensemble des bourses des étudiants ; est aujourd’hui décrié plus d’un. En effet depuis le début de cette opération voulu par les autorités scolaires pour assainir les finances en milieu universitaires, Ecobank n’a pas été à la hauteur. Des cartes magnétiques qui ne marchent jamais ou qui tombent à contre goute, ajouté à cela des comptes bancaires toujours vides alors que leurs propriétaires sont boursiers pleins. Autre fiasco de cette banque, ça date de la semaine dernière la banque a demandé à tous les étudiants de renouveler les cartes bancaires et pour cela il leur faut deux jours par faculté. Ce qui est impossible vu le nombre d’étudiants et les moyens misent en place par Ecobank pour accomplir cette tâche. En tout cas aujourd’hui la banque Ecobank qui était considéré comme la seule a accomplir cette tâche gigantesque a montré ses tares et surtout qu’elle ne pouvait pas en elle seule faire ce travail. C’est pourquoi des voix s’élèvent pour demander à ce que chaque étudiant ouvre son compte dans une banque de son choix.
Au secondaire : dans les différents établissements la raison de la grève est liée aux fournitures scolaires ne sont toujours pas disponible depuis le début de la rentrée. Ici on parle aussi d’une circulaire datant du temps du ministre de l’éducation sortant M. Adama Ouane qui demandait selon les responsables de l’AEEM aux différents chefs d’établissement de na collaborer avec l’association estudiantine et pire de ne même pas reconnaitre le bureau. C’est donc l’application de cette circulaire qui aurait mis le feu au poudre et c’est la raison pour la quelle dans la journée du lundi 4 mars dernier Bamako était en ébullition sur le plan scolaire. Contacté par nos soins le tout nouveau secrétaire général de l’AEEM Cheik Diallo n’a ni infirmé ni confirmé l’existence de cette circulaire. Mais selon M. Diallo l’administration scolaire ni totalement l’existence même de son bureau. Il faut rappeler que ce bureau que dirige Cheik Diallo a été mis en place en catimini le week dernier avec des délégués tirés au volet. Nous y reviendrons
Ousmane Dicko