Fervent membre de l’opposition politique, avant d’être nommé Directeur de la Cellule d’Appui à la Décentralisation et la Déconcentration (CADD) du ministère de l’Economie et des Finances, l’ex-porte-parole du FDR Amadou Koïta, président du Parti socialiste Yeleen Kura, n’avait pas dit clairement à l’opinion publique les vraies raisons de son départ de l’opposition. Ainsi, l’histoire a donné raison à ceux qui ont longtemps critiqué le sieur Koïta d’opportuniste ou de prostitué politique. Les faits viennent d’être confirmés, par sa nomination au poste de ministre de la Jeunesse et de la Construction citoyenne.
Aujourd’hui, la question qui se pose est de savoir ce que l’ex-président de la jeunesse du Mouvement citoyen, Amadou Koïta, a de mieux pour le président Ibrahim Boubacar Keïta et son Premier ministre Modibo Keïta, que d’autres tels que Dr. Oumar Mariko et son SADI, Amadou Thiam et son ADP-Maliba, Dr. Choguel K. Maïga et son MPR, pour ne citer que ceux-ci. Depuis un certain temps, il est reproché à nos vieux leaders politiques, ce sentiment d’intérêt personnel, d’individus sans conviction politique, animés de la seule volonté de se faire le premier propriétaire d’immeubles, de voitures, d’espaces de plantation et de terrains de construction par-ci et par-là. Ils sont aussi l’époux de ces nombreuses femmes et cela, avec le denier public. Le salaire du cadre malien étant connu de tous, pour ceux et celles qui veulent en disconvenir. Ceux qui partagent cette vision sur les politiques de la vieille classe, ignoraient carrément cette attitude de la nouvelle génération de la politique malienne, où la pensée vient de s’illustrer avec le comportement de ces nombreuses personnalités politiques jeunes, dont le cas récent est celui du président du Parti socialiste Yeleen Koura, Amadou Koïta, nommé ministre de la Jeunesse et de la Construction citoyenne. Se faisant passer comme le digne politicien dont le pays a besoin, le «défenseur de la Nation malienne», du FDR et du président Amadou Toumani Touré. Hélas, c’était sans compter avec la détermination du perroquet de la scène politique, à l’endroit de sa propre personne et non pour le peuple et le Mali.
Décidemment, la Conférence nationale du parti du 28 mai 2016 a prouvé cela. Contre les instructions du congrès national du parti, celui qui a longtemps critiqué IBK et ses gouvernements, l’Accord d’Alger, n’a donc pu éviter la peau de banane qui a certainement été jetée sur son chemin de course. Du coup, il s’est fait enregistrer sur la liste de cette race de politiciens prédateurs prêts à dévorer le Mali.
Hier encore, il traitait ce pouvoir de celui qui a soutenu le coup d’Etat de mars 2012. Sa nomination a suscité beaucoup d’interrogations qui portent à croire tout simplement que l’homme avait d’autres promesses, et que sa participation au meeting de réconciliation n’était pas pour le salut du président ATT, mais une manière de se signaler indirectement aux observateurs avertis de la scène politique.
Dramane SIAKA
Source : Mali-Flash