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Échéances électorales : les partis déjà en ordre de bataille ?

Le 28 juin dernier, le gouvernement de transition a soumis aux partis politiques un projet de chronogramme pour les scrutins prévus dans les prochains mois. Même s’il n’est pas définitif et reste soumis à un suivi technique pour aboutir à un calendrier consensuel, ce projet marque un tournant pour la tenue des élections, tant réclamées par les politiques. À moins d’un an du début de ce « marathon électoral », tour d’horizon de quelques formations politiques qui seront sur la ligne de départ.

Selon le projet de chronogramme présenté à l’appréciation des partis politiques, l’élection présidentielle se tiendrait en février 2024, précédée du référendum constitutionnel en mars 2023, des élections des conseillers des collectivités territoriales en juin 2023 et des élections législatives quatre mois plus tard, en octobre.

Si la classe politique, dans sa majorité, l’a salué et s’est engagée à accompagner les autorités de transition dans sa mise en œuvre, les différentes formations politiques connaissent des fortunes diverses à l’aube de ces joutes électorales.

Quête de stabilité

Au RPM, les esprits ne sont pas encore véritablement tournés vers les prochaines échéances. L’ex-parti présidentiel, auparavant majoritaire à l’Assemblée nationale, qui traverse des remous internes, doit d’abord se trouver un dirigeant qui fasse l’unanimité.

Le leadership au sein du parti des Tisserands est d’ailleurs à l’origine de la « guéguerre » ouverte entre deux camps antagonistes, celui du Président actuel, le Dr. Bocary Tréta et celui incarné par son Secrétaire général, Me Baber Gano.

Même si le premier camp s’attelle à l’organisation prochaine d’un congrès pour le renouvellement des instances du parti, une bataille judiciaire est ouverte et se poursuit entre les deux camps.

L’URD ne se porte pas mieux. Le parti de feu Soumaila Cissé est lui aussi secoué par une lutte acharnée entre Salikou Sanogo, actuel Président par intérim, et Gouagnon Coulibaly, élu Président du parti par un congrès par la suite contesté.

Tout comme le RPM, le parti de la Poignée de mains, arrivé 3ème lors des législatives de 2020, et dont le candidat, feu Soumaila Cissé, était présent au 2ème tour de la dernière élection présidentielle, en 2018, ne peut pas pour l’heure se tourner sereinement vers la préparation des futures élections. Tout semble suspendu au dénouement prochain du contentieux au niveau de la Cour suprême, ce qui, selon nos informations, ne devrait plus tarder.

Tournés vers les échéances

Après la perte de son Président fondateur, l’ex-Premier ministre Soumeylou Boubeye Maiga, l’ASMA-CFP, qui a repris ses activités politiques, s’est lancée dans une nouvelle dynamique.

« Nous ne nous satisfaisons pas trop des résultats engrangés jusque-là. Nous comptons travailler pour tirer ce parti encore plus vers le haut », affirme son Secrétaire général, Issa Diarra, donnant le ton et les ambitions du parti, qui souhaite « continuer et atteindre les objectifs politiques de Soumeylou Boubeye Maiga ».

Parmi le peloton de tête des dernières élections législatives, l’Adema-Pasj, arrivée 2ème derrière le RPM, est relativement stable. Après des craintes d’éclatement du parti lors de son cheminement vers son 6ème congrès ordinaire en octobre dernier, l’Adema, avec son nouveau Président Marimantia Diarra, par ailleurs membre du CNT, poursuit ses activités, avec les réunions régulières de toutes les sections à travers le pays.

Au parti Yelema de l’ancien Premier ministre Moussa Mara, la période des élections qui s’annonce est accueillie avec « beaucoup de sérénité et beaucoup d’énergie ». « Nous pensons que nous avons le meilleur projet et nous travaillons à convaincre nos concitoyens, que cela soit pour les législatives, les communales ou la présidentielle », soutient son Porte-parole Hamidou Doumbia.

Par ailleurs, ajoute-t-il, Yelema est depuis toujours dans la préparation des élections, la politique étant un « combat de longue haleine où on doit être visible avant, pendant et après les périodes électorales ».

De son côté, la Codem, dont le candidat, l’ancien ministre Housseini Amion Guindo, est arrivé 5ème lors de la présidentielle de 2018, est sereine et confiante vis-à-vis des scrutins annoncés. « Nous ne craignons rien. Nous pensons que nos militants sont convaincus de notre projet de société et que c’est pourquoi ils y ont adhéré. Ils sont toujours là, intacts », déclare Amadou Aya, le Secrétaire général.

L’ADP-Maliba d’Aliou Boubacar Diallo, les Fare An ka Wuli de Modibo Sidibé ou encore le mouvement Benkan de Seydou Mamadou Coulibaly ont également les futures échéances en ligne de mire.

Ils étaient déjà tournés vers elles, comme certaines autres formations politiques, depuis le précédent chronogramme fixant la fin de la transition à mars dernier.

Mohamed Kenouvi

Source : Journal du Mali

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