Quatre nouveaux cas d’Ebola parmi lesquels deux membres du personnel soignant ont été enregistrés mercredi à Bikoro, épicentre de la nouvelle épidémie qui s’est déclarée dans le nord-ouest de la République démocratique du Congo, a appris jeudi l’AFP de source hospitalière.
« Quatre nouvelles personnes sont contaminées par la maladie à virus Ebola parmi lesquelles deux (membres du) personnel soignant qui étaient en contact avec des malades », a déclaré à l’AFP le Dr Serge Ngalebato, médecin directeur de l’hôpital général de Bikoro.
La maladie circonscrite dans la région de Bikoro située au nord-est de Kinshasa, à la frontière avec le Congo-Brazzaville, a déjà fait 17 morts pour 25 cas.
Les autorités congolaises et leurs partenaires ont indiqué mercredi qu’ils organisaient la réponse face à cette nouvelle épidémie de fièvre hémorragique Ebola.
L’Organisation mondiale de la Santé « a débloqué un million de dollars » pour « stopper la propagation d’Ebola dans les provinces et les pays voisins », a indiqué un représentant de l’agence humanitaire des Nations unies (Ocha) à la presse.
De son côté, le gouvernement nigérian s’est dit « préoccupé » mercredi par cette nouvelle épidémie d’Ebola en RDC, la neuvième à frapper le pays.
« Nous allons désormais passer au crible toutes les personnes arrivant de RDC et des pays voisins », a déclaré Isaac Adewole, ministre nigérian de la Santé à l’issue du conseil des ministres.
M. Adewole a ajouté que le pays le plus peuplé d’Afrique, avec quelque 180 millions d’habitants, mettait en place un « centre d’urgence » pour se préparer en cas de propagation de l’épidémie.
Apparue pour la première fois dans l’ex-Zaïre (actuelle RDC) en 1976, la fièvre hémorragique Ebola vient d’un virus qui se transmet par contact physique avec des liquides corporels infectés. Le gibier de brousse est considéré comme un vecteur potentiel.
La dernière épidémie en RDC remonte à 2017. Rapidement circonscrite, elle avait fait officiellement quatre morts.
L’épidémie d’Ebola la plus violente de l’histoire avait frappé l’Afrique de l’Ouest entre fin 2013 et 2016, causant plus de 11.300 morts sur quelque 29.000 cas recensés, à plus de 99% en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone.