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Du cannibalisme à la périphérie du district de Bamako : un accroc de drogue abat une fillette, l’éventre et extrait son cœur et son foi qu’il mange cru

Le vendredi 8 août dernier, Aminata Niaré, âgée de 14 ans élève en classe de 6è année à l’école fondamentale de Zorokoro dans la Commune rurale de Safo, à la périphérie de la Commune I du district, fille de Bakary et de Sétou Coulibaly voulait rejoindre vers 9h30mn ses parents au champ. Son chemin croisa celui de Bouatoun dit Babadjan Niaré, 40 ans, marié, père de deux enfants, notable de Zorokoro, fief des Niaré, réputé accroc de drogue et disciple d’une société secrète de sorcier. Il était armé d’un couteau et d’une houe. Sans sommation, il abat froidement la pauvre, l’éventre pour sortir son cœur et son foi qu’il se mit à manger. C’est dans cet état qu’il sera interpellé grâce à la collaboration de la population très révoltée par le major Bozo Sangaré, chef de poste fixe de gendarmerie de Zorokoro et ses hommes alertés par un témoin de la scène, le vulcanisateur Abdou Kané.

 

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Djomakan Bougouda est un hameau peuplé en majorité de Niaré tout comme Zorokoro situé à quelque 4 km de là. Il est ressorti des différents témoignages que Bouatoun dit Babadjan Niaré revenu de Libye les mains vides après cinq ans d’aventure a longtemps séjourné au Centre psychiatrique du Point G. Il aurait surpris un jour son épouse dans les bras de son grand-frère, vrai ou faux. Ce qui ne fait pas de doute, c’est qu’il est grand amateur de chanvre indien, de drogue en comprimés « Piquiridjalani » qui aurait la propreté de rendre endurant au travail et de « Blebleni », autre drogue en comprimé qui empêcherait de dormir.

Babadjan serait-il sous l’effet de ces drogues quand il se disait à haute voix en proie à des sorciers dont il aurait cassé le canari ? A Zorokoro, on raconte que le cannibale est membre de la société secrète des sorciers. Sa crise, dit-on au village, a commencé dès le jeudi vers 16h quand il se lança à la poursuite de Djénéba Kané, son épouse armé d’un couteau et d’une houe. Son frère Begnè Niaré aurait alerté les gendarmes qui n’ont pas donné suite à cette alerte. Le lendemain vendredi, il allait sévir et quelle manière !  Bouatoun dit Babadjan était allé solliciter le guérisseur Titi Niaré au hameau Djomakan Bougouda pour le protéger contre les sorciers. De retour, il s’assoie en bordure de la route. C’est ici que la pauvre qui voulait rejoindre ses parents au champ le trouva armé de son couteau et d’une houe. Sans sommation, il lui administra un coup de houe à la tête.

Pendant qu’elle s’était évanouie, Bouatoun a sorti son couteau pour éventrer sa poitrine, extraire les poumons et les intestins qu’il mit de côté et retient le foie et le cœur qu’il se mit à manger cru. Les témoins de la scène, des femmes en majorité paniquent et se mettent à l’abri. Abdou Kané, un vulcanisateur autre témoin de la scène prend ses jambes au cou pour alerter le chef de poste de Gendarmerie de Zorokoro, le Major Bozo Sangaré. Ce dernier informe son patron le lieutenant Pascal K Dackouo, commandant la Brigade territoriale de Sangarébougou avant de se présenter sur les lieux en compagnie de ses deux éléments, les sergents-chefs Issiaka Cissé et Abdoulaye Lomé. A leur arrivée, Babadjan savourait peinard, son repas de chair crue. Il prit les devants en ajustant ses armes. Les gendarmes marquent le pas. Il faut préciser qu’il faisait peur avec ses lèvres et ses dents rougies de sang, à côté du corps déchiqueté. Les villageois en profitent pour lui passer un nœud de corde au cou et l’immobiliser.

Les gendarmes ont fait le reste du travail. Mais pour exfiltrer le cannibale, ils ont eu besoin de renfort car, la population voulait en finir avec lui. Il est conduit au CHU Gabriel Touré pour y subir une cure avant de revenir à la gendarmerie. Après audition, il est reconduit au Centre psychiatrique car, supposé malade mental. Mais le mardi 12 août, Bakary Niaré, le père de sa victime a démenti vers 11h30mn qu’il est fou. Il a déposé plainte contre Bouatoun dit Babadjan Niaré auprès du lieutenant Pascal K Dackouo pour meurtre. C’est dire que les gendarmes vont devoir ouvrir une procédure et le mettre à la disposition du procureur de la République près le Tribunal de Kati. Les funérailles d’Aminata Niaré ont eu lieu le même vendredi après la grande prière.

La Redaction

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