Que les morsures de serpent, un fléau des temps anciens, aient été déclarées l’année dernière maladies tropicales négligées (MTN) par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) est symptomatique de l’ampleur du problème dans les systèmes de santé, à l’échelle mondiale.
À la fin de 2018, l’organisation avait annoncé l’élaboration d’un programme de lutte.
Cet article traite de l’ampleur du problème et des conditions de sa résolution.
Étant donné le volume d’investissements nécessaires dans le développement et la maintenance de sérums antivenimeux, les installations et le personnel de qualité, personne ne doit craindre la mort par morsure de serpent.
Il est urgent d’améliorer le sérum centenaire dérivé du cheval, fabriqué en injectant du venin de serpent aux chevaux et en extrayant les anticorps destinés aux victimes de morsures de serpent. Bien qu’efficace, le sérum antivenimeux dérivé du cheval est coûteux à produire et comporte un risque de réactions allergiques graves.
Les nouvelles méthodes en cours de développement comprennent les nanoparticules, les outils de diagnostic permettant de déterminer les espèces de serpents piqueurs et des anticorps créés en laboratoire.
L’Inde, qui détient le record du nombre de décès enregistrés dans le monde (50.000 sur 100.000) pour cause de morsures de serpents, constitue un point focal de ce dossier, en tant que productrice d’antivenin traditionnel, mais aussi en tant que pôle clé d’innovation.