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Doctrines: LE PELERIN

« Me voici, Seigneur, me voici ! Je n’associe personne à toi ; me voici… ! ». C’est en psalmodiant inlassablement cette invocation que par centaines de milliers, hommes et femmes de diverses conditions, convergent vers les lieux saints de l’islam en terre saoudienne, en certaines périodes de l’année. Provenant de tous les continents, ces nombreux fidèles, dont l’entrée en état de sacralisation est symbolisée par le port de la tenue traditionnelle du pèlerin, participeront ensemble pendant une dizaine de jours aux différents rites du pèlerinage annuel.

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Pour les théologiens, la déclamation de cette invocation n’est pas que simple formalité. Car elle exprime ‘l’état de conscience de la présence du Créateur suprême par un empressement et une vigilance du cœur et de l’esprit’.
Le pèlerin atteste ainsi qu’il est corps et âme, à l’entière disposition du Seigneur des mondes. Ces fidèles en mouvement s’engagent dans l’accomplissement d’un des piliers de la religion musulmane. Il en est dit entre autres formulations dans le Saint Coran : « Et c’est un devoir envers Allah pour les gens qui en ont les moyens, d’aller faire le pèlerinage de la Maison. Et quiconque ne croit pas… Allah se passe largement des mondes. » (3:97)
Les oulémas rappellent à ce propos, que dans l’observance de cette prescription, le fidèle musulman n’entreprend pas un banal voyage d’agrément. Il s’engage dans une entreprise d’affranchissement. Il s’affranchit de l’attachement aux biens matériels en quittant le confort de son existence quotidienne. Il libère son cœur des frivolités de ce bas monde, aspirant de toute son âme, de tout son être à obtenir le pardon divin, dans l’espoir de se retrouver dans ‘l’état de pureté d’un nouveau-né’. Ce faisant, il ne s’agit nullement pour lui, de se livrer machinalement à l’exécution d’une série de rites remontant à Abraham, Agar, Ismaël et au Sceau des prophètes (PSL) qui en a codifié les normes, mais de s’imprégner de leur dimension spirituelle. Il se doit d’annihiler son ego, car le riche et le puissant côtoieront le démuni dans la même apparence lors de l’accomplissement des rites qui les auront amenés en ces lieux. Les pèlerins, dépouillés de tout ornement et de signes distinctifs de leur rang social, accomplissent les mêmes gestes, les mêmes actes, se pliant aux mêmes recommandations pour les rites essentiels. Il ne subsiste plus alors que le besoin de se rapprocher du Dieu unique par les invocations, en dehors de tout artifice.
‘Le voyage est une partie du châtiment’, rappelle à cet effet une observation du Prophète. Les théologiens notent en ce sens que les rites visent à purifier l’âme des souillures des péchés, pour devenir digne de la grâce divine sur terre et dans l’au-delà. L’importance de ce devoir est soulignée en divers passages du Coran et en différents hadiths qui rapportent notamment que « le pèlerinage est prescrit une fois dans la vie. Quiconque l’accomplit plus d’une fois aura fait un acte surérogatoire ».
Au-delà des conditions matérielles et des capacités physiques requises du pèlerin, il est surtout fait état des dispositions spirituelles nécessaires à cette prescription : « Le pèlerinage a lieu dans des mois connus. Si l’on se décide de l’accomplir, alors point de rapport sexuel, point de perversité, point de dispute pendant le pèlerinage. Et le bien que vous faites, Allah le sait. Et prenez vos provisions ; mais vraiment la meilleure provision est la piété. Et redoutez-Moi, ô doués d’intelligence ! (2:197)
A. K. CISSE

Source : L’Essor

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