Dans un jugement retentissant, la Cour constitutionnelle du Mali a rejeté les dispositions de la loi organique régissant les dépenses du Conseil National de Transition (CNT), déclarant que la majorité d’entre elles étaient en violation directe de la Constitution du pays. Cette décision met en lumière un débat crucial sur la gouvernance et la responsabilité financière au sein de l’organe de transition.
Bamada.net-La Cour constitutionnelle a épinglé plusieurs articles de la loi organique, notamment les articles 1er, 4, 5, 6, 7 et 8, soulignant que leurs contenus étaient en contradiction flagrante avec les principes constitutionnels fondamentaux. L’article 4, en particulier, a été pointé du doigt pour son énumération vague d’indemnités et d’avantages pour les membres du CNT, sans spécifier de montants précis. Cette omission, selon la Cour, viole le principe constitutionnel exigeant que de telles allocations soient clairement définies.
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Une autre lacune relevée par la Cour concerne l’article 9 de la loi organique, qui prévoit l’abrogation de toutes les dispositions antérieures contraires. La Cour a souligné que cette disposition est anti-constitutionnelle et a appelé à sa reformulation pour refléter une date de mise en vigueur claire et à inclure les dispositions finales de manière appropriée.
Cependant, la Cour a également reconnu que deux dispositions étaient conformes à la Constitution, sous réserve de quelques ajustements. Elle a recommandé le remplacement du “fonds de souveraineté” par “fonds spéciaux” et du terme “salaire” par “indemnité parlementaire”, soulignant que ces termes étaient plus appropriés dans le contexte parlementaire.
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La Cour constitutionnelle du Mali rejette les dispositions clés de la loi organique du Conseil National de Transition
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Moise Touré
Source: Bamada.net