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Doctrines, Familles : Le devoir de veille

«Familles, je vous hais !», avait fait dire à l’un de ses personnages l’écrivain iconoclaste s’attaquant à diverses conventions, dont cette base des sociétés. L’homme de lettres, observant ses concitoyens dans leur vie quotidienne dans des villages inconnus, voyait des foyers dispersés durant le jour se réformer au soir. «Le père rentrait, las de travail, les enfants revenaient de l’école.

 

La porte de la maison s’entrouvrait un instant sur un accueil de lumière, de chaleur et de rires et puis se refermait pour la nuit». S’élevant contre cette routine, ces habitudes, il lançait son imprécation contre les «foyers clos, portes refermées, possessions jalouses du bonheur».

L’aspiration à créer un tel cercle autour de soi habite l’être humain depuis la nuit des temps. Sa dimension et le mode d’interaction de ses membres ont ainsi varié et évolué suivant les époques. Soumis dans les temps modernes à de fortes secousses, ce «groupe social humain» qu’est la famille n’en conserve pas moins pour autant son importance.

Le concept musulman perçoit ainsi la famille à travers les liens matrimoniaux et de sang. Il prescrit aux membres de ce cercle des droits et obligations divers. Tout autant que l’organisation matérielle des différentes phases de cette vie commune, les enseignements de l’islam en déterminent les aspects spirituels pour la pérennité d’une société accomplie, consciente de ses continuations.

Les oulémas, se référant à divers passages du Livre saint de l’islam et aux dires du Messager (PSL) soulignent que lorsque le musulman fonde un foyer, il parfait la moitié de sa foi. Considérant cet engagement social au rang d’obligation religieuse, les théologiens indiquent qu’elle est enjointe à ceux qui peuvent en supporter les responsabilités. Dans leurs propos, ils font remarquer cependant à ce sujet que l’adoption, quelle que soit sa forme, ne saurait créer de lien pour consacrer la parenté.

L’accomplissement de cette démarche est considéré comme «l’expression d’un acte de solidarité et d’affection», contribuant à admettre un enfant au sein d’une famille donnée. Cet être n’en acquiert pas moins le droit à l’entretien, à l’éducation et à la protection, comme tous les autres enfants de celui qui l’adopte.

En évoquant les obligations incombant à ceux qui sont chargés de famille, les théologiens les réfèrent à ce passage des Révélations coraniques : «Croyants, préservez-vous, ainsi que les vôtres d’un feu auquel hommes et pierres serviront de combustibles» (66-6).

Cette injonction, selon les exégètes, englobe tous les éléments contribuant à la stabilité des foyers ici-bas, et permettant de s’attirer la miséricorde divine, car : “Les perdants sont ceux qui, au Jour de la Résurrection, auront causé la perte de leurs propres âmes et celles de leurs familles”. C’est bien cela la perte évidente.» (39-15)

Le tout-petit d’aujourd’hui étant la relève de demain, les enseignements de l’islam préconisent attentions et soins réciproques au sein de la famille. «Ton Seigneur a prescrit d’être bon envers ton père et ta mère. Parle-leur toujours affectueusement. Fais preuve à leur égard d’humilité pour leur témoigner ta tendresse et dis : Seigneur ait pitié d’eux comme ils l’ont été pour moi lorsqu’ils m’ont élevé tout petit». (17-23).

A. K. Cissé

Source : L’ESSOR

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