Actualité l’oblige ! La conférence régionale de la fédération RPM de Ségou tenue le samedi 14 septembre à San, a été principalement focalisée sur les raisons légitimes de tenir le dialogue national inclusif et de revoir ensuite la Constitution du Mali. Sur ces deux questions, la délégation conduite par l’ancien ministre Abdramane Sylla, secrétaire politique du bureau politique du parti, n’a pas manqué d’apporter des éclaircissements aux délégués des sept sections du RPM de la fédération de Ségou.
Du dialogue national inclusif (auparavant appelé dialogue politique national), Selon Abdramane Sylla ce grand rendez-vous s’organise autour de quatre points que sont la paix et sécurité, la politique et social, la gouvernance et quatrièmement discuter de la situation et l’avenir économiques du Mali.
Ainsi, explique le secrétaire politique du RPM, ces assises permettront aux Maliens de discuter et décider d’une seule voix de ce qui doit être fait pour améliorer la situation sécuritaire et cultiver la cohésion sociale. Selon Abdramane Sylla, cet espace permettra aussi aux politiques et société civile d’échanger de ce qui doit être amélioré pour renforcer la confiance entre les deux parties. Il y sera aussi question, toujours selon Abdramane Sylla, de réfléchir et élaborer ensemble des pistes pour améliorer la gouvernance, principalement, a-t-il dit, de revoir les méthodes pour lutter vigoureusement contre la corruption.
‘‘Nous sommes les initiateurs du dialogue national inclusif’’
Si d’autres groupements politiques reconnaissent avoir demandé la tenue d’un dialogue entre fils du Mali pour discuter de tous les maux, les responsables du parti RPM indiquent avoir fait les premiers pas pour réussir ce challenge : ‘‘Une délégation conduite par le président du parti (Bokary Tréta) a d’abord démarché les formations pour discuter de ce qu’elles pensent de la ténue de cette rencontre’’, a dit Abdramane Sylla ajoutant que certaines propositions faites lors de ces rencontres ont été simplement et purement rejetées par la délégation de Bokary Tréta : ‘‘D’aucuns voulaient que la rencontre soit souveraine, une conférence souveraine, c’est-à-dire démettre le président de la République et dissoudre toutes les institutions, là ce n’était pas possible’’.
A en croire le secrétaire politique du RPM, c’est après consultation des partis politiques que les propositions ont été soumises au président IBK en vue de lancer le processus.
‘‘Le referendum est une nécessité’’
A été aussi au cœur des débats l’organisation du scrutin référendaire qui, aux dires de Abdramane Sylla, est une obligation au regard de quatre nécessités : ‘‘Selon les nouvelles directives de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine) tous les 8 pays membres doivent avoir une Cour des comptes, le Mali n’en est pas encore et pour en créer, il faut d’abord modifier la constitution pour y insérer’’, premier des quatre raisons pour lesquelles le referendum est une obligation selon le secrétaire politique du RPM.
Deuxième raison, la création du Senat pour une bonne mise de l’accord pour la et la réconciliation nationale. Troisièmement, et toujours selon Abdramane Sylla, la constitution du Mali doit être révisée pour permettre le modèle du scrutin mixte dans les processus électoraux.
Selon Abdramane Sylla, il faut modifier la constitution et y insérer la possibilité de la réviser sans toujours aller au referendum (Quatrième point).Tout de même le secrétaire général du RPM a précisé que la possibilité de cette libre modification ne va pas concerner certains articles de la constitution à savoir celui portant sur le mandat de deux ans du président de la République.
Le cas Zoumana Mory ?
Premier responsable de la section de Bla et président de la fédération RPM de Ségou, Zoumana Mory Coulibaly a brillé par sa grande absence à la conférence régionale de ladite fédération le samedi 14 septembre à San. Empêché ? Non ! L’homme a tout simplement boudé la rencontre. Et pour cause.
Il nous revient que Zoumana Mory Coulibaly ne s’intéresse plus à la vie du parti RPM depuis son départ du gouvernement en Avril dernier. L’ancien ministre du développement local (Janvier à Septembre 2018) et celui des transports (Septembre 2018 à Avril 2019), n’aurait pas du tout apprécie le fait d’être éjecté du gouvernent après tout l’effort qu’il a fourni dans la région de Ségou pour la réélection du président Ibrahim Boubacar Kéita. Un mérite qui lui a été pourtant reconnu en son absence sous la tribune de la conférence de la fédération régionale dont il demeure toujours le président.
‘‘Zoumana Mory s’est suffisamment battu pour le parti dans la région de Ségou, je m’adresse à la section de Bla. Allez voir Zoumana et le faire revenir à de bon sentiment, on ne doit pas être frustré parce qu’on n’est plus ministre. C’est un poste qui peut revenir à tous les cadres du parti’’, parole de l’honorable Mamadou Diarrassouba sous cette tribune.
Avis partagé par le secrétaire politique du parti :’‘Personnellement j’ai été aussi ministre, je ne suis plus dans le gouvernement, mais je n’ai pas encore baissé les bras’’, a dit Abdramane Sylla, ancien ministre en charge des Maliens de l’Extérieur (septembre 2013-Septembre 2018).
Des doléances et des promesses
Cette conférence régionale a aussi été l’occasion pour les militants du RPM de faire part de quelques doléances à la délégation du bureau politique national. Ces revendications ont principalement porté sur le chômage des jeunes et la réhabilitation de certaines infrastructures routières, notamment le tronçon Bla – Macina (90 Km) dont promesse de réhabilitation avait été faite par le président IBK dans la foulée du scrutin présidentiel en 2018.
En réponse à cette revendication, le secrétaire politique du BPN du RPM indiquera que les travaux de bitumage d’une route demande de la patience :’‘Il faut d’abord tout étudier et certaines de ces études peuvent aller au-delà de 5 ans’’, a-t-il dit faisant promesse de transmettre le message à qui de droit.
A l’honorable Mamadou Diarrassouba de réitérer son appel à la cohésion invitant chaque militant à donner le meilleur de lui-même pour réussir le pari des prochaines échéances électorales.
Etaient aussi présents à cette conférence régionale le vice-président de la fédération RPM de Ségou, Bou Touré, les représentants des bureaux des femmes et des jeunes.
Source: La Sirène