À quelques semaines du cœur de l’hivernage, la route de Djelibougou, en pleine réhabilitation depuis plusieurs mois, continue d’avancer au ralenti, suscitant inquiétude et exaspération chez les riverains.
Lancée dans l’enthousiasme, cette route censée désenclaver un quartier stratégique de la capitale malienne peine aujourd’hui à convaincre. Les travaux, amorcés depuis un certain temps, progressent à un rythme jugé trop lent par les populations, au point que nombreux se demandent : « Que se passe-t-il ? »
Est-ce un problème de financement ? L’entreprise en charge est-elle défaillante ? Ou y a-t-il un manque de suivi rigoureux de la part des autorités compétentes ?
Voilà autant de questions qui résonnent dans la tête des habitants de Djelibougou, confrontés quotidiennement à la poussière, aux embouteillages, aux déviations improvisées et dangereuses, et surtout, à l’incertitude.
Il y a quelques jours, une forte pluie s’est abattue sur le quartier, et ce fut la débâcle : routes impraticables, eaux stagnantes, accès coupés. Un avant-goût douloureux de ce que pourrait être l’hivernage 2025 si les choses restent en l’état.
Les populations craignent le pire : inondations, maladies, difficultés d’accès aux services essentiels, ralentissement des activités économiques, etc. Déjà meurtries par des années de négligence, elles n’aspirent qu’à une seule chose : que la route soit terminée au plus vite.
Un appel urgent au gouvernement et à Madame le Ministre
Face à cette situation, les habitants de Djelibougou lancent un cri de cœur au gouvernement et, plus particulièrement, à Madame le Ministre en charge des infrastructures. Il est urgent qu’elle se rende sur le terrain, qu’elle s’enquière de l’état réel d’avancement des travaux et qu’elle interpelle l’entreprise en charge pour accélérer les choses. Si rien n’est fait dans les jours à venir, l’hivernage risque d’être infernal pour cette commune déjà fragilisée. Les routes, au lieu de désenclaver, deviendront des pièges. Et les conséquences risquent d’être bien plus coûteuses qu’une simple accélération des travaux. Ce n’est pas un luxe que réclament les populations de Djelibougou. C’est un droit fondamental : celui de circuler, de respirer, de vivre dignement. Dans une capitale en pleine expansion, laisser un quartier aussi important sans infrastructure routière fonctionnelle en pleine saison des pluies est une erreur stratégique.
Que le cri de Djelibougou ne reste pas lettré morte. Il y a encore un peu de temps pour agir. Mais demain, il sera peut-être trop tard.
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