Aucune occasion, tribune, événement et circonstance ne lui échappe pour raconter des balivernes. Encore, le ‘‘Bambougou ‘tji’’ de la transition, celui qui a promis la mer aux Maliens, s’est illustré par son sport favoris. La dernière en date, c’était lors de la rencontre de la commission de rédaction de la charte nationale pour la paix et la réconciliation nationale. A cette occasion le membre du CNT par nomination a braqué ses munitions contre la classe politique, accusée à tort ou à raison d’être le malheur de tous les maux du Mali. Lors de cette rencontre, Fomba a réitéré sa proposition de dissolution de tous les partis politiques, dit-il, pour partir sur de nouvelles bases.
Tout doit être à l’image du Mali Kura. Ainsi, les partis politiques doivent aussi s’aligner en faisant leur mue. Tel est le vœu de ce dirigeant de parti politique, dont la présence sur la scène politique se manifeste uniquement par la publication des communiqués sur les réseaux sociaux. Sans aucun fait d’arme politique sur son parcours politique. N’ayant rien à perdre, pour lui, le sort de la paix et de la réconciliation doit passer par la dissolution des partis politiques. Une lamentable confusion de la part de cet usurpateur de titres, qui mélange son rôle à celui des membres du gouvernement.
Doté d’un esprit vide, les petits gestes et initiatives qu’il propose sans interroger l’histoire constituent de véritables risques pour le vivre ensemble auquel notre pays aspire depuis 2012, mais aussi de nous plonger dans un régime autoritaire. Il faut que les voix discordantes s’expriment, fussent-elles celles de la classe politique.
Défendre à tout prix la transition, telle est la démarche de l’honorable Aboubacar Sidiki Fomba pour justifier aussi sa pitance avec le ton de celui qui défend aussi son décret de nomination. Il faut aller au charbon pour y rester, peu importe la souillure sur son avenir. C’est ce qu’il fait. Lui qui a été auréolé grâce à la transition.
En plus de solliciter la dissolution des partis politiques, son autre souhait est de faire de la charte des partis politiques, proposée à la relecture, le bréviaire des projets de société de ceux qui prétendent à la magistrature suprême. En effet, selon la Toupie, un projet de société est une vision cohérente, d’ensemble ou partielle, de l’organisation et du fonctionnement de la société que l’on a l’intention de mettre en œuvre. Soutenu par des valeurs morales ou éthiques, un projet de société formule des principes et donne des orientations générales sous forme d’un programme politique.
Sa pertinence à répondre aux préoccupations et aux défis du moment est jugée par les citoyens qui votent pour les candidats en vue de les départager.
En faisant la charte des partis politiques le bréviaire des projets de société, on ouvre la boîte à pandore de révisions récurrentes… Au lieu d’être une solution, le ‘‘Bambougou n’tji’’ vend une recette qui pose des problèmes. Parce que le contexte est très évolutif, de même que les défis.
Dans ce contexte de refondation, notre pays a besoin d’homme qu’il faut à la place qu’il faut, mais pas des gens qui jouent faux.

PAR SIKOU BAH