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Mauvaises conditions de travail: grève à l’ambassade du Mali aux USA

Le personnel local de l’ambassade du Mali aux USA, protestant contre « les abus de pouvoir, les intimidations et les harcèlements répétitifs » de leur chef Sékou BERTHE, observe un arrêt de travail de 48 heures depuis lundi 24 février. Sans la satisfaction de leur doléance, la grève pourrait continuer.

Dans une lettre en date du 10 février 2025, adressée à l’ambassadeur Sékou BERTHE, des agents de l’ambassade du Mali aux USA ont annoncé une grève de deux jours entamée hier lundi 24 février 2025. Les signataires de la correspondance justifient la décision « pour protester contre les abus de pouvoir, les intimidations et les harcèlements répétitifs à l’encontre du personnel local » et « contre les conditions de travail difficiles et un climat de travail délétère ».
Pas que ces comportements, dans la lettre dont nous avons reçu copie, le personnel local dit être victime de « menaces verbales et d’insinuations de licenciement à toutes les occasions ».
« Nous estimons que ces agissements créent une situation d’insécurité qui n’augure pas un environnement de travail serein au sein de la mission diplomatique du Mali », relevons dans la lettre, dans laquelle ses signataires insinuent une « stratégie de se débarrasser d’un personnel stable, compétent et soucieux d’œuvrer pour l’atteinte des missions assignées à l’Ambassade ».
Le personnel en grève, dans sa correspondance, rapporte deux événements pour confondre l’ambassadeur. D’une part, en violation des textes, le diplomate avertissait l’un de ses agents, alors que ce dernier jouissait de son droit de congé annuel accordé par l’ambassadeur lui-même par décision en date du 6 novembre 2024.
D’autre part, il évoque le cas de préavis de licenciement de Mme Haby DIALLO ’’sans aucune cause valable’’ qui, selon eux, est un abus de pouvoir et une violation flagrante de son contrat de travail. Parce que, soutient le personnel, le licenciement devrait intervenir en dernier recours et seulement pour faute grave.
« Dans ce cas précis, la lettre ne reproche rien à l’intéressée. Le licenciement obéit à des règles administratives que nul ne peut ignorer », indiquent les signataires du document.
Face aux démarches entreprises sans succès, le personnel souligne n’avoir que le choix de la protestation dont les mesures ne seraient levées avec « l’abrogation pure et simple de la lettre de licenciement »; « l’arrêt des abus de pouvoir et harcèlements répétitifs à l’encontre du personnel local » et enfin « la création de conditions propices et un environnement serein de travail ».

PAR SIKOU BAH

Source: Info Matin

 

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