Lors de l’ouverture de la “Semaine des martyrs”, à l’Ecole normale supérieure (EN Sup), la semaine dernière, le secrétaire général de l’AMS-UNEEM, El hadj Seydou Patrice Dembélé, a abordé la question de la dissolution de l’AEEM par les autorités maliennes. L’Amsuneem est pour la dissolution. Pour le secrétaire général, le gouvernement a pris cette décision suite à tout ce qui s’est passé, pas cette année seulement mais toutes les dérives attribuées à l’AEEM.
“En 2021, quand le Premier ministre Moctar Ouane et son gouvernement ont voulu dissoudre l’AEEM, moi en tant que secrétaire général de l’Amsuneem, je me suis opposé à cette dissolution. Je leur ai demandé de nous permettre de faire la refondation de l’AEEM. Cela a été possible. Tout l’argent que l’Etat donnait officiellement à l’AEEM et qui faisait l’objet de tout ce que vous connaissez, a été supprimé”, a fait savoir El hadj Seydou.
Dans la dynamique de refondation de l’AEEM en 2021, le secrétaire général de l’Amsuneem a confié que tout ce que régénérait de l’argent au sein de l’AEEM, tels que le parking et le dortoir, ont été remis au Centre national des œuvres universitaires (Cenou). Après, l’Amsuneem a accompagné l’AEEM dans sa mise en place de son premier bureau consensuel, après la crise de 2021. Il n’y a eu aucun crépitement d’armes. Le deuxième mandant, ils l’ont fait à leur façon.
En 2023, le 17 mars lors du dépôt d’une gerbe de fleurs, les Aeemistes se sont attaqués les uns aux autres jusqu’à ce qu’il y ait eu des jets de gaz lacrymogènes. C’était en présence du ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, Abdoulaye Maïga. “Le ministre d’Etat et moi, avons été obligés de rebrousser ce jour”, a regretté le secrétaire général de l’Amsuneem avant de dire que l’Amsuneem soutient la dissolution.
“Nous sommes d’accord avec la dissolution de l’AEEM, mais cela ne veut pas dire que le mouvement estudiantin est mort. On a dissout ici l’UNEEM et l’AEEM a été créé”, a rappelé Seydou Patrice. Il a insisté à voir quelle autre structure on peut mettre en place. “On n’est pas contre l’AEEM en tant que telle, mais on est contre les comportements qui se passaient en son sein”, a-t-il expliqué. “Il faut que la violence s’arrête d’une manière ou d’une autre”, dira-t-il.
Koureichy Cissé
Source : Mali Tribune