Alors qu’une grande partie de l’opinion publique refuse ce scrutin jugé illégitime, 5 candidats issus du « système » vont se disputer les suffrages des votants.
Ce 12 décembre 2019 est une date qui va compter dans l’histoire de l’Algérie indépendante. Alors que le Front de libération nationale a dominé la vie politique autant avant qu’après la décennie noire, le voici confronté à la question de sa légitimité à continuer à diriger les affaires du pays. Abdelaziz Bouteflika poussé à la démission par le hirak, nombre de ses anciens collaborateurs les plus proches en prison, dont son frère et au moins deux de ses ex-Premiers ministres, l’Algérie a vu une grande partie de sa population continuer à manifester contre le « système » et le calendrier que celui-ci a imposé par l’entremise du chef d’état-major et vice-ministre de la Défense le général Ahmed Gaïd Salah. Nul doute que le taux d’abstention sera à scruter pour mesurer le niveau de rejet du « système ». Quant aux cinq candidats, au-delàdu fait qu’il leur est reproché de servir de caution au régime en se présentant au scrutin, on peut d’ores et déjà se poser la question de leur autorité et de leur légitimité une fois la présidentielle passée.
Par Malick Diawara et Viviane Forson à Paris, Hadjer Guenanfa et Adlène Meddi à Alger
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