Et de deux pour le nouveau ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Tiébilé Dramé. Après avoir qualifié de “faux spécialistes“ du Sahel et du Mali certains experts français, M. Dramé a, samedi le 25 mai 2019, recadré publiquement le responsable de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA), qui a osé adopter une posture de mépris lorsque le chant de l’hymne national du Mali entonnait.
Redorer le blason du Mali sur la scène internationale. C’est l’ambition principale du nouveau patron de la diplomatie malienne. Depuis son entrée dans le gouvernement, il ne rate aucune occasion pour défendre le Mali, de l’extérieur comme à l’intérieur. Après son intervention épique sur les ondes de RFI où il a dévoilé la stratégie des “faux spécialistes du Mali et du Sahel”, qui, selon lui, tentent à travers des “déclarations veulent préparer l’opinion à la séparation de certaines contrées du Mali en particulier”. “Cela ne marchera pas, car ils ne connaissent pas le Mali”, avait-il déclaré.
Samedi dernier, c’était au tour de la CMA d’être foudroyé par le MAECI. A l’occasion de la célébration de la Journée de l’Afrique, le ministre Dramé et plusieurs hauts cadres de l’Etat malien dont d’autres membres du gouvernement, ont été invités par Pierre Buyoya, Haut Représentant de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel, organisateur de la cérémonie. Cette réception a aussi enregistré la présence des ambassadeurs et des représentants des groupes armés dont celui de la CMA.
Dans son intervention, Tiébilé Dramé a recadré publiquement le responsable de la CMA, Sidi Brahim Ould Sidati qui a méprisé le chant de l’hymne national du Mali. Après avoir vanté l’Accord d’Alger qui, dit-il, est l’armée nationale reconstituée, les zones de développement économique, les réformes politiques pour renforcer la réconciliation nationale et la démocratie. “L’Accord d’Alger, beaucoup l’oublient, c’est le respect de l’intégrité du territoire national, c’est le respect de l’unité nationale, c’est le respect de la forme républicaine et laïque de l’État. L’Accord d’Alger, c’est le respect du drapeau national, le respect de l’hymne national, le chant du Mali”, précise-t-il.
Or, poursuit-il, “quand le chant du Mali était entonné, au début de la cérémonie, alors que tous les diplomates et les Maliens étaient debout, avec respect et solennité, le président de la CMA, mon frère Sidi Brahim Ould Sidati était d’abord assis, ensuite quand il s’est levé, avec désinvolture, il avait les bras croisés”.
“L’Accord d’Alger, c’est le respect de l’hymne national du Mali”, a dit le MAECI.
S. I. K.
Mali Tribune