C’est du moins ce qu’a déclaré ce jeudi 23 octobre 2014, le sous-secrétaire de l’ONU, à la sécurité et aux institutions chargées à la sécurité. C’était au cours d’une conférence de presse qu’il animée au quartier général de la Minusma.
Dans le cadre de la visite qu’il effectue au Mali, M. Dimitry Titov a, successivement, rencontré les responsables des institutions de la République, des hauts responsables de l’armée malienne et de la Minusma, les partenaires bilatéraux et multilatéraux du Mali. Aussi, il s’est rendu dans les régions de Gao et de Tombouctou pour évaluer les besoins de la Minusma et constater l’application des principes de l’Etat de droit au Mali.
Dimitry Titov a rappelé que la Minusma est au Mali pour l’aider à faire aboutir le processus de paix.
Parlant des besoins des forces onusiennes déployées au Mali, Titov indique qu’ils sont nombreux. Les forces de la Minusma, dit-il, ont besoin de renforcement de capacités dans plusieurs domaines afin de faire face aux nouveaux défis sécuritaires sur le terrain notamment, les attaques terroristes et les engins explosifs qui ont déjà causé beaucoup pertes aux Casques bleus.
Face à cette situation, le Conseil de sécurité de l’ONU, a-t-il assuré, va continuer à renforcer les capacités de la Minusma pour lutter contre les engins explosifs et faire face aux attaques des terroristes qui semblent signer leur tour dans le grand nord du Mali.
La formation des forces de la Minusma et celles du Mali face au nouveau contexte sécuritaire, le renforcement de l’équipe de la Minusma en termes d’hommes, d’équipements et d’unités de renseignement et d’information, sont entre autres, des appuis que le Conseil de sécurité de l’ONU s’apprête à apporter au Mali.
Dimitry Titov a également assuré que tous les partenaires du Mali, qu’ils soient bilatéraux ou multilatéraux, sont déterminés à rester aux côtés du Mali et à le soutenir à sortir de cette situation difficile.
S’agissant de l’Etat de droit au Mali, Titov pense qu’il n’y a pas de système de gouvernance parfait. Mais il reconnait que le Mali a fait des progrès en matière de respect des principes de l’Etat de droit. Surtout en ce qui concerne la réhabilitation et la réouverture des maisons carcérales et des infrastructures judiciaires dans les régions de Gao et Tombouctou.
Mais des défis demeurent, pour ce qui concerne leur fonctionnement effectif. Et cela est dû, selon lui, à l’absence presque totale du personnel judiciaire dans les régions du nord.
Autre défi évoqué : le rétablissement de l’autorité de l’Etat dans ces régions. «L’état malien doit tout faire pour déployer les agents de l’administration dans les régions conquises du nord. Il revient, exclusivement, aux autorités maliennes de rétablir l’autorité de l’Etat sur le territoire malien, ce qui est difficile sans la présence des représentants de l’Etat au nord. La Minusma ne peut qu’appuyer les autorités malienne avec ses expertises», a affirmé Dimitry Titov.
Par ailleurs, il lance un appel aux autorités maliennes à préparer dès maintenant la mise en œuvre de l’accord de paix global qui sera issu des pourparlers d’Alger.
«Le peuple malien peut compter sur la communauté internationale qui continuera à le soutenir, jusqu’au bout, dans la mise en œuvre de cet accord », a-t-il conclu.