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Dialogue politique ivoirien : Dos à dos

En attendant le prochain contact entre le Président de la République Alassane Ouattara et le Président du PDCI, chef de file de l’opposition, Henri Konan Bédié, les deux camps se sont lancés dans une sorte de course afin d’inverser la pression.

 

Acculé avant le 31 octobre, Alassane Ouattara est parvenu à renverser la vapeur et à le maitre du jeu et de l’horloge. En fragilisant l’opposition, avec l’arrestation de certains leaders et le départ en exil d’autres, ce qui a conduit à l’isolement d’Henri Konan Bédié, il ne compte pas céder à ses préalables. L’opposition subordonne en effet la reprise du dialogue à la libération des détenus et au retour des exilés.

Échanges Sûr d’avoir une longueur d’avance, Alassane Ouattara ne compte pas céder de sitôt aux revendications de l’opposition. Selon certains de ses proches, la libération des personnes détenues devrait être la fin du processus et non un préalable. D’autres sources évoquent le fait que « même si des prisonniers doivent être libérés, cela doit se faire en échange d’engagements fermes ». Il en est de même pour la délivrance du passeport de l’ex chef d’État Laurent Gbagbo. Ce dernier étant condamné à vingt ans de prison par la justice ivoirienne, son retour ne devrait pas se faire de façon mécanique. En plus d’attendre que la procédure à la Cour pénale internationale (CPI) soit épuisée, il devra obtenir la prise de certaines dispositions au niveau national afin de lui permettre de ne pas être inquiété par la justice à son retour. Le Président de la République ne veut discuter qu’avec le Front populaire ivoirien (FPI) et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). Mais ces propositions ont du mal à passer dans l’opposition, qui y voit une manière « d’écarter certains de ses membres et de la fragiliser », explique un cadre proche de Pascal Affi N’Guessan. L’opposition a annoncé une probable reprise de la désobéissance civile, essoufflée depuis l’appel au dialogue. Les deux camps devraient continuer à se défier et essayer de gagner la bataille psychologique avant le 14 décembre, date constitutionnelle prévue pour la cérémonie de prestation de serment du Président de la République. Une cérémonie à laquelle l’opposition ne compte pas être présente, afin de rester conforme à son point de revendication de reprise du scrutin.

Yvann AFDAL

Source : Journal du Mali

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