« Déclaration de Bamako sur le genre et l’Extrémisme violent » est la principale conclusion qu’a sanctionnée les travaux du dialogue politique de haut niveau sur le leadership et la contribution des femmes à la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent et pour la paix et la sécurité dans le Sachel.
Organisée par l’ONU femmes en complicité avec UNOVAS et l’Union africaine, cette rencontre les représentants des Etats membres du G5 Sachel. Placée sous le haut parrainage du Premier Ministre, Modibo Keita, elle s’est tenue du 21 au 22 février dernier à l’Hôtel Salam de Bamako, en présence de plusieurs membres du gouvernement, du Représentant de l’Union Africaine Dr Jean Bosco Butera, de l’Ambassadeur du Japon au Mali SE Diasuke Kuroki et des représentants des Partenaires Techniques et Financiers.
La Directrice régionale d’ONU femmes, Mme Diana Ofwona dira que les femmes sont engagées à apporter leur pierre à l’édifice de la paix. De ce fait, elles ont un potentiel inestimable. C’est pourquoi, « aujourd’hui, elles ne demandent qu’un point d’appui, de l’espace et un environnement favorable à leur leadership » a-t-elle ajouté. De même, des normes et standards ont été définis en matière de participation des femmes dans la lutte contre l’extrémisme violent, notamment à travers la « Résolution 2242 » du Conseil de Sécurité des Nations-Unies. Aussi, cela a, été fait à travers le plan d’Action des Nations-Unies pour la lutte contre l’extrémisme violent.
Mme Diana Ofwona a poursuivi pour dire qu’au vue de toutes ces considérations et dans le souci d’avoir une meilleure coordination des interventions pour promouvoir le leadership des femmes pour la paix et la sécurité dans le Sachel, que le Secrétariat du G5 en partenariat avec ses partenaires a organisé cette conférence internationale. Pour la Directrice régionale, cette rencontre qu’est la première du genre, permettra aux acteurs de lancer les débats de manière spécifique sur le rôle de la femme dans la lutte et la prévention de l’extrémisme violent.
Le Secrétaire permanent du G5 Sahel, SE M. Najim El Hadj Mohamed de son côté souligne l’importance de cette rencontre de haut niveau dont la thématique clé est : « Genre, Radicalisation et Extrémisme violent ». Selon Najim El Hadj Mohamed, « la radicalisation et l’extrémisme violent constituent de nos jours, une des manifestations les plus insidieuses du terrorisme qui n’épargne aucune partie du monde et aucune couche de nos sociétés ». Selon, le Secrétaire permanent, la création du G5 Sachel et le développement de ses programmes présentent une opportunité pour renforcer les actions de promotion du droit des femmes et de prévention de l’extrémisme violent.
Rappelant, le forum qu’a précédé ce dialogue politique de haut niveau le Secrétaire permanent laissa entendre qu’un résultat appréciable a été obtenu par les participants. Il a aussi rappelé quelques objectifs de la présente rencontre, à savoir : une exploitation des conclusions de l’étude sur « Genre et Extrémisme violent » ; un partage d’informations sur les expériences en cours dans les Etats et les enseignements tirés de ces expériences pour assurer l’expression du leadership des femmes ; un accord sur une approche systématique et coordonnée pour la mise en œuvre effective des politiques de promotion du leadership des femmes, dans tous les efforts déployés pour prévenir l’extrémisme violent ; une définition d’un horizon temporel de la mise en œuvre des recommandations du forum des femmes et relatives à leur rôle dans la prévention de l’extrémise violent etc.
Le Premier Ministre dans son discours d’ouverture a d’abord félicité et remercié la présence des Représentants de ces organisations internationales à ce dialogue politique de haut niveau. « Votre présence ici au Mali, est un témoignage éloquent qui devrait permettre à la femme de jouer pleinement son rôle dans la recherche de la paix et la stabilité des pays du G5 Sachel » a-t-il déclaré. Modibo Keita a aussi évoqué l’état de la situation sécuritaire de ces Etats, tout en pensant que l’urgence s’impose à la recherche des solutions pérennes. Il ajoute, dans ce combat, « le rôle de la femme dans la résolution des conflits étant méconnu, ces genres de réflexion devraient permettre d’arrêter un canevas pour les impliquer dans la lutte contre la montée de l’extrémisme violent dans ces pays » a conclu le premier ministre.
Diakalia M Dembélé