Jeune très disponible, ce militant axial du parti socialiste yeleen Kura s’est déjà fait une place de choix dans le schéma politique de son parti. Sa ténacité et sa maturité impressionnent de plus en plus. Il était ce dimanche chez nos confrères de Energie FM où il répondait aux questions de Paul N’Guessan sur l’actualité de l’année écoulée.

Comment se porte le PS ?

Le parti socialiste se porte à merveille, grâce à Dieu, grâce à l’engagement de tout un chacun, a eu de conseillers. Je pense que c’est salutaire et c’est l’occasion pour nous également de remercier et de féliciter tous les militants et sympathisants de notre parti, le Parti socialiste Yeleen Kura. En tant que Président national de la jeunesse de ce parti, il est de mon devoir de remercier les électeurs également qui ont su porter leur confiance en notre parti et aux candidats du parti socialiste Yeleen Kura, je remercie tout le monde. Je félicite tous ceux qui ont voté pour nos candidats et c’est un début prometteur pour nous.

 Aéroport international de Senou porte le nom de Modibo Keita, quel commentaire ?

 Effectivement, c’est une marque de confiance et de reconnaissance surtout à l’endroit du père de la Nation malienne Monsieur Modibo Keita. Vous savez, la reconnaissance, c’est une très bonne chose. Ça permet aux uns et aux autres, aux vivants qui sont là, de savoir que des hommes et des femmes se sont battus à un moment donné pour la nation. Ces gens qui se sont battus pour la nation, il faut que la nation à un moment leur rende l’hommage et la reconnaissance. Je pense que baptiser l’aéroport international de Senou au nom du Président Modibo Keita, ça rentre dans ce cadre d’hommage et surtout de reconnaissance. L’aéroport a changé de nom, ce n’est pas seulement le nom qui a changé, mêmes beaucoup d’aspects ont changé au sein de l’aéroport international de Senou. Si vous vous rendez, vous allez constater les différents changements qui ont été effectués ces derniers temps pour accueillir les hôtes du Mali au cours de ce sommet qui vient de passer. Il suffit de s’y rendre pour constater cela et je pense que c’est un mérite et un honneur.

Pour deux cents millions de francs CFA, le Mali perdait sa place à l’ONU, qu’est-ce que cela vous a fait ?

Ce n’est pas une très bonne chose il faut le dire. Mais à un moment, il faut comprendre que le fonctionnement de l’administration peut être confronté à des difficultés, des incompréhensions par rapport à certains points. Sinon deux cents millions, je crois que le Mali a été de tous les rendez-vous qui ont été menés par les nations-unies depuis l’accession de notre pays jusqu’à nos jours. Vous avez constaté que le Mali fait partie des pays qui ont envoyé leurs troupes dans les missions des casques afin de préserver la paix et la sécurité. Dire que cette somme n’a pas été payée, c’est dû à des incompréhensions, à un manque de communication. Chaque fois le nom de notre pays est Sali ou fait l’objet de critique, en tant que citoyen, en tant que malien, je vous avoue que ça me fait mal. C’est des questions qui peuvent être réglées dans la diplomatie, toute chose qui a été d’ailleurs faite. Il faut féliciter les autorités qui ont aussitôt trouvé la formule pour résoudre cela.

Que diriez-vous avec les grèves de l’ORTM et d’autres syndicats ?

Je dirai que c’est vrai. La grève décrétée par l’ORTM en son temps, media national, était une très bonne chose. Tous les travailleurs cherchent à émerger à travers l’amélioration de leurs conditions de travail. Il faut reconnaitre que le gouvernement fait ce qu’il peut. Le droit de grève est reconnu par la loi fondamentale qui est la constitution du 25 février 1992. Mais les grèves à répétition consistaient à revendiquer l’amélioration de leurs conditions de vie. Vous avez dit vous-même que le pays vient de loin et il y avait des choses qu’il fallait résoudre de façon prioritaire.

Retour sur l’histoire des 27 milliards de Soumaila Cissé et la mise en place des autorités intérimaires, qu’est-ce que cela vous a inspiré ?

L’affaire des 27 milliards, je pense que Soumaila a su jouer son rôle au sein de l’UEMOA. Je dirai, cette affaire, elle a été soulevée par des médias. S’il était impliqué jusqu’à un certain niveau, la justice allait faire son travail. Maintenant, je dirai tout simplement que les médias jouent un très grand rôle dans le renforcement de la démocratie en donnant de bonnes informations. Elle peut aussi détruire s’ils donnent des informations erronées à la population, ça entache même la crédibilité et l’honneur de la personne. Si les médias doivent donner des informations, il faut que ça soit des informations fondées sinon ils risquent d’attaquer l’honneur de la personne, toute chose qui n’est pas bonne. Si réellement Soumaila avait détourné ces fonds, je ne prends pas la défense de Soumaila, la justice quand même était là pour faire réellement son travail.

Quant aux autorités intérimaires, c’est l’occasion pour nous de dire que l’accord de paix et de réconciliation, signé le 15 Mai et le 20 Juin 2015. Une chose est de signer un accord, une autre en est son application. Depuis les élections de 2009 le mandat des conseillers était arrivé à terme. L’accord de paix a prévu ces autorités intérimaires. Les jeunes se sont mêlés à son application et si je ne m’abuse, pour défendre l’armée Mali

L’opération Ami Kane, salutaire ou impopulaire ?

Je crois que ça fait couler beaucoup d’encre, elle rentre dans le cadre de l’embellissement du pays, de la capitale. Elle a permis aux grandes artères de la capitale d’être fluides. Ça me plait, tout ce qui rentre dans l’embellissement.

Comment appréciez-vous l’élection de Bocary Treta à la tête du RPM ?

Je dirai que c’est une très bonne chose, c’est la décision du parti ; il a été élu démocratiquement, c’est le plus important. En ce qui nous concerne, nous ne pourrons que lui souhaiter bon vent et bonne continuation au président du RPM. Notre parti lui souhaite bonne chance.

La tenue des élections communales était-elle opportune ?

Il fallait faire ces élections pour prendre des autorités légitimes dans les circonscriptions. Dieu merci nous avons pu avoir 13 conseillers pour un parti jeune. C’est l’occasion pour nous de remercier nos élus.

Procès transporté du général Amadou Haya Sanogo ?

Ce qu’il faut, c’est un peu technique mais l’infraction de crime est imprescriptible. Ce procès est une leçon, nul n’est au-dessus de la loi. Que vous soyez chef d’institution. Les juges sont dans leur rôle de chercher les preuves, il ne s’agit pas de faire un procès politique. Mieux vaut libérer cent coupables que de condamner un innocent. »

Sommet Afrique-France, échec ou reussite ?

Le Mali a trouvé sa place dans le concert des nations. Le Mali est la 3 puissance économique de la sous-région après la cote d’Ivoire, le Sénégal.

Le Mali a su relever le défi en ce qui concerne la participation des présidents africains. Ça n’a pas été un sommet ou les chefs d’états sont venus parler. Nous les jeunes, ça nous a permis de nouer des grandes relations auprès des entrepreneurs, notamment en France à paris sur invitation du MEDEF. Ça été un succès, une reussite.

Attaque de Gao le Mercredi dernier, un commentaire ?

C’est toujours regrettable, avant de dire quoi que ce soit, je m’incline devant la mémoire de ceux qui sont tombés. Mourir n’est pas grave, mais mourir chaque jour, Si vous entreprenez quelque chose et que vous êtes attaqué, c’est que vous êtes en train de faire quelque chose de bon.

Il a révélé la belle image de la classe politique à travers le rassemblement du samedi qui, pour lui montre que le Mali sait se relever quand il trébuche.

ABC