Prendre contact avec les structures de formation de l’aquaculture dans la région de Ségou, voir de visu comment elles fonctionnement, constater leurs problèmes, et voir comment améliorer leurs conditions de travail. Ce sont entre autres points au centre de la visite du Dr Nango Dembélé, Ministre de l’Elevage et de la pêche dans la cité des Balanzans du 16 au 18 décembre 2016. Il ressort des visites, la ferme détermination du gouvernement malien à faire du secteur de l’élevage un secteur d’excellence pour faire face au changement climatique.
En compagnie des membres de son cabinet, le directeur national de l’élevage et de la pêche, Mady Matiné Kéita, les autorités de la région de Ségou avec à leur tête le gouverneur, Georges Togo, Dr Nango s’est imprégné d’abord des réalités du Centre Agro pastoral de Ségou (CAPS) et de l’Ecole supérieur d’agriculture et d’élevage de Ségou (AGRI-SUP). Le directeur général du Caps, Tomas Drago, a expliqué que son centre a été crée par l’Etat malien 1999 pour former les jeunes maliens à l’agropastoral. Pour une durée de formation de quatre ans, le centre compte à ce jour une cinquantaine d’apprenants. Le but est de permettre aux sortants de s’installer à leur compte. Le directeur d’Agri Sup, Dr Gilles JB Koné, a rappelé que son centre est un établissement supérieur privé dont l’objectif est de lutter contre l’autosuffisance alimentaire. Il est bâtit sur deux sites : ceux de la théorie et de la pratique. Ici, le système LMD est appliqué depuis sa création en 2015 et offre six filières de formations comme l’agronomie, la zootechnie, l’aquaculture, la médecine vétérinaire, la machinerie agricole et l’agrobusiness. Ces deux écoles ont des difficultés communes : manque d’accompagnement des jeunes pour leur insertion, problème de matériels didactiques, de formation pratique (stage). Bref, ils sollicitent l’aide de leur département. «Les difficultés que vous avez évoqué ont été notées. Je vais faire un compte rendu fidèle à mes homologues de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, de l’emploi et de la formation professionnelle. Pour voir comment trouver une solution aux problèmes », a promis le ministre à ses interlocuteurs. Il ajoutera : «mon département s’appuie sur trois axes pour respecter la volonté du chef de l’Etat à développer ce secteur, un des piliers de l’économie national: l’intensification de l’aquaculture, l’insémination artificielle, l’aviculture. Tous ces programmes ont comme but d’aider les jeunes à s’installer à leur compte», déclare Dr Nango Dembélé.
A Molodo (9 Km de Niono), le ministre et sa délégation ont visité le Centre de Formation Pratique en Aquaculture de Molodo (CFPA-M). Bâti sur une superficie de 10 hectares, le directeur général du Cfpa-M, Mamadou Lamine Traoré, a expliqué que le centre, crée en 2010, a pour mission de former les techniciens en aquaculture (niveau Cap et BT). De 2011 à 2015, dit-il, il a formé 109 agents. Sur le site, se trouve 22 étangs sur lesquelles les pratiques sont faites avec les apprenants. CFPA-M n’est pas aussi épargné des soucis pour son bon fonctionnement : retard de paiement des bourses, des heures supplémentaires, logements inachevés, bloc administratif avec fissures, ressources humaines insuffisantes, postes secrétaire, surveillant, de gardien vacants), problème d’écloserie, toilettes sans fausse sceptiques, problème de stage pour les apprenants. Séance tenante, Dr Nango Dembélé, a pris des décisions. Il a promis par exemple de tout mettre à œuvre pour que le centre de Molodo soit rattaché au Cabinet. Histoire de faciliter la gestion budgétaire. «Une des raisons qui m’a poussé à venir ici, c’est pour voir de visu les problèmes qui sont posés. Le centre de Molodo est au cœur de la politique de relance pêche au Mali, est un centre vital dans les efforts de réduction de l’insécurité alimentaire. L’Etat fera tout pour faire de lui un centre d’excellence pour le bonheur des maliens. Pour qu’il y ait emploi, richesse revenu, il faut que ce centre qui forme soit fonctionnel qui peut avoir beaucoup d’impacts sur le développement du pays », souligne le ministre. De retour à Ségou, il a visité des cases flottantes à Makala. L’importance des cases flottantes a été largement soulignée par les promoteurs. Mais ces derniers ont déploré l’approvisionnement de leurs cases en alevins. «Si on doit nous approvisionner de 13 alevins, on se retrouve avec 6 000. Ça c’est une perte incalculable pour nous», a déploré M Bouaré. Le ministre a promis de multiplier le nombre d’approvisionneurs de ces cases en alevins.
Hadama B. Fofana