Ce mardi 22 avril 2025, la Maison centrale d’arrêt (MCA) de Bamako a vu la mise en liberté provisoire de deux personnalités bien connues du paysage institutionnel et sportif du Mali. Il s’agit de M. Issiaka Sidibé, ancien président de l’Assemblée nationale, et de M. Mamoutou Touré, président de la Fédération malienne de football (Femafoot). Une décision de justice rendue conformément aux règles de droit en vigueur.
Bamada.net-Cette évolution s’inscrit dans le cadre d’un processus judiciaire engagé depuis 2023, relatif à un dossier de gestion financière portant sur la période 2013–2020 au sein de l’Assemblée nationale du Mali. L’affaire concerne également M. Mamadou Diarrassouba, ancien questeur du Parlement, aujourd’hui membre du Conseil national de Transition (CNT).
Un cadre légal respecté
Pour rappel, c’est le mercredi 9 août 2023 que les mis en cause, Issiaka Sidibé et Mamoutou Touré, ont été placés sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du pôle économique et financier de Bamako, dans le cadre d’une enquête judiciaire sur des faits présumés de mauvaise gestion des fonds publics. Leurs auditions avaient eu lieu à la suite d’un travail d’investigation mené par les services compétents.
La procédure suit son cours dans le strict respect des textes qui encadrent le fonctionnement de la justice malienne, notamment le Code de procédure pénale. Leur mise en liberté ne signifie pas la fin des poursuites, mais constitue une phase intermédiaire prévue par la loi, permettant aux personnes concernées de comparaître libres sous contrôle judiciaire, sauf décision contraire du parquet.
Contexte de l’affaire
Le dossier judiciaire fait suite à une série d’enquêtes menées sur la gestion des finances parlementaires entre 2013 et 2020. Les personnes impliquées, à savoir l’ancien président de l’hémicycle, le questeur et le comptable principal de l’époque, ont occupé des postes clés dans l’administration de l’Assemblée nationale du Mali. À noter que l’ancien président Issiaka Sidibé avait été élu député dans la circonscription de Koulikoro, tandis que Mamoutou Touré, issu d’une famille fondatrice de Bamako, avait été député de Dioïla et en même temps comptable de l’Assemblée.
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Quant à Mamadou Diarrassouba, co-accusé dans cette affaire, son statut actuel de membre du CNT implique l’examen préalable d’une éventuelle levée de son immunité parlementaire avant toute comparution devant un tribunal.
La suite entre les mains de la Justice
À ce jour, il n’a pas été officiellement annoncé si le procureur général entend faire appel de la décision de mise en liberté. Une telle démarche relèverait des prérogatives du ministère public, dans le respect du droit à la défense et de l’indépendance des magistrats. Pour l’heure, aucune date de jugement n’a été fixée, et l’instruction se poursuit.
La justice malienne, à travers ses structures spécialisées, continue d’agir dans un souci de transparence et de respect du principe de la présomption d’innocence, un pilier fondamental de l’État de droit. Toutes les parties prenantes, y compris la société civile, sont invitées à laisser la justice accomplir son travail, loin des pressions extérieures ou des jugements hâtifs.
Un signal fort de rigueur procédurale
Dans un contexte national marqué par des attentes fortes en matière de bonne gouvernance, cette affaire illustre l’engagement des institutions judiciaires à traiter tous les dossiers de manière impartiale. Elle reflète également le droit des citoyens, quels que soient leur rang ou fonction, à un procès équitable, dans un climat de sérénité et de responsabilité.
Bamada.net suivra avec rigueur et professionnalisme l’évolution de ce dossier et tiendra son lectorat informé de toute nouvelle avancée.
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Moise Touré
Source: Bamada.net