En tout cas, les membres du Comité exécutif de la fédération malienne de football indexe indirectement les opposants du président sortant d’être derrière cette action à travers des réseaux sociaux. Déjà dans les coulisses, certains dénoncent plutôt une 《arrestation politique》 et une tentative d’instrumentalisation de la justice à d’autres fins.
Au lendemain du lancement des campagnes de Mamoutou Touré, candidat à sa propre succession pour la quête d’un second mandat, il a été emmené manu-militari à la maison Centrale où il est inculpé et écroué pour dit-on, “atteintes aux biens publics”. Cette arrestation incriminant l’ancien comptable de l’Assemblée nationale rentre dans le cadre d’une enquête judiciaire déclenchée par le pôle économique et financier pour atteintes aux biens publics, des faux et usage des faux qui remonte à la période 2013 à 2019. Ce qui aurait suscité de doute sur la clarté de ce feuilleton judiciaire. Et sur la promptitude de cette affaire survenue au moment de l’ouverture des campagnes de l’élection du nouveau bureau du Comité exécutif de la FEMAFOOT prévue en principe, pour le 29 août prochain. Pour rappel, les deux candidats avaient au début, été retenus sur la liste notamment, l’ancien président de l’AS Real Bavieux, et celui de la ligue régionale de Tombouctou Salaha Baby qui, après vérification de la Commission électorale, a vu ses dossiers invalidés suite à un recours déposé par son adversaire. Par ailleurs, les membres du Comité exécutif de la FEMAFOOT indiquent dans un communiqué, que cette arrestation fait suite à des 《rumeurs circulant sur les réseaux sociaux depuis plus d’un mois alimentés par les opposants de Mamoutou Touré》. Tout compte fait, l’évolution des procédures judiciaires déterminera la suite du candidat favori selon ses fidèles, à moins que la justice soignerait son image en tirant au clair et aller au bout de cette affaire. Parmi les inculpés se trouvent les noms de l’ancien député, élu dans les circonscriptions de Koulikoro, Issiaka Sidibé et celui de Dioila actuellement, membre du CNT, Mamadou Diarrassouba. Ils sont tous accusés pour les mêmes faits et l’ancien président de l’assemblée a été lui aussi, mis sous mandat de dépôt.
Source: L’Alternance