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Deux semaines après l’attentat de la « Terrasse » : Qu’est-ce qui a donc changé à Bamako ?

Quinze jours après l’attentat du 6 mars dernier à Bamako, rien ne semble s’améliorer en ce qui concerne la sécurisation du citoyen lambda. Absolument rien ! A part que la garde présidentielle a été renforcée et les véhicules non-immatriculés interdits de circulation. Ce qui ne constitue pas une avancée !

Tout de même, les contrôles ont été renforcés devant les bâtiments publics, les hôtels, les restaurants et les lieux  le plus souvent fréquentés par les expatriés. Mais, faut-il le dire,  aucune mesure importante n’est encore prise pour rassurer les habitants de la capitale malienne. Les patrouilles de nuit sont plus ou moins visibles, mais donnent l’impression de beaucoup plus traquer des véhicules non-immatriculés qui oseraient braver l’interdiction de circuler.

Et il convient de préciser qu’en optant de déclarer la chasse aux véhicules non-immatriculés, les autorités maliennes semblent avoir fait un grand pas en arrière dans la lutte contre l’insécurité dans la capitale. Tenez : les propriétaires de ces  véhicules sans  immatriculation sont en majorité  des membres des forces de l’ordre. Avec le manque de moyens de locomotion dans leurs services, la plupart d’entre eux  s’en servent de jour comme de nuit pour pouvoir mener des missions de patrouille ou d’enquête.

Cependant,  avec la nouvelle décision prise par le gouvernent, plusieurs agents des forces de sécurité se trouvent dans l’obligation de ne pouvoir s’acquitter de leurs missions comme auparavant, obligés qu’ils sont de ne pouvoir user de leur véhicule. Que peut faire un élément des forces de sécurité dépourvu de moyen de mobilité ?

En plus,  on a l’impression que l’Etat malien se contredit quelque part en interdisant aussi la circulation les  véhicules  portant  des plaques avec l’inscription « CH » qui signifie qu’une carte grise provisoire est remise au propriétaire du véhicule, en attendant de lui confectionner la carte grise finale et de lui produire sa plaque. Une pratique qui est autorisée sur le sol malien.

En tout état de cause, il convient de rappeler que l’interdiction des véhicules non immatriculés n’est qu’un petit pas dans la lutte contre le terrorisme,  face  à une menace bien réelle. Et puis, n’oublions pas qu’à tout moment un  djihadiste peut se servir d’un véhicule volé pour commettre  sa besogne. On n’est donc pas à l’abri malgré cette mesure d’interdiction des véhicules sans plaque.

Vu sous ce prisme, il incombe aux autorités maliennes d’élargir le champ de collaboration avec le  peuple dans toutes ses composantes pour mieux combattre le mal. Pareilles mesures répressives sans être efficaces ne feront que démobiliser le citoyen lambda.

Djibi

source : La Sentinelle

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